Avec près de 18 millions de suffrages exprimés, Ebrahim Raïssi a été élu Président de la République islamique, suite à l’annonce du ministre iranien de l’Intérieur. Durant sa campagne électorale, il avait prôné pour son programme la lutte contre la corruption. Selon le numéro un du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, il est un grand soutien à l’axe de la résistance.
L’ex- chef de l’autorité judiciaire conservateur a remporté la présidentielle iranienne avec 61,95% des voix au premier tour, selon les résultats définitifs annoncés samedi par le ministre de l’Intérieur, Abdolfazl Rahmani Fazli, au lendemain de l’élection organisée le 18 juin.
Viennent ensuite Mohsen Rezaï (11,7%), Abdolnaser Hemmati – le seul réformateur parmi les conservateurs – (8,3%) et Amir-Hossein Ghazizadeh Hashemi (3,4%).
Autre chiffre important: 3.726.870 bulletins ont été reconnus invalides.
Sur les 59 millions de personnes bénéficiant du droit de vote, 28,9 millions de citoyens se sont rendus aux urnes.
Le taux de participation s’est établi à 48,8%, a précisé le ministre, soit la plus faible mobilisation enregistrée pour un scrutin présidentiel depuis l’instauration de la République islamique en 1979.
Grande surprise de ces élections : dans le gouvernorat du Sistan-Baloutchistan, situé au sud-est du pays aux confins avec l’Afghanistan et le Pakistan et dont la population est formée majoritairement des baloutches sunnites, le taux de participation est de l’ordre de 70%, selon des chiffres non officiels cités par la télévision libanaise d’informations al-Mayadeen.
Proche du guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei , M. Raïssi avait été nommé en 2019 à la tête de l’autorité juridique pour lutter contre la corruption. Le mandat de ce doctorant en jurisprudence islamique s’était fait remarquer par les procès intentés contre de nombreux responsables iraniens soupçonnés de corruption et par des mesures contre des dizaines de juges ayant trempé dans ces dossiers.
Ce pronostic a stimulé la crédibilité de sa campagne électorale centrée sur la lutte contre la corruption, d’autant qu’elle constitue le fiasco du mandat de son prédécesseur cheikh Hassan Rohani.
Dans sa campagne, il avait aussi mis l’accent sur la lutte contre la ségrégation entre les différents courants politiques et les injustices du pouvoir exécutif. Se déclarant capable de réaliser le changement, il avait assuré que son gouvernement œuvrera pour supprimer les obstacles qui entravent la production locale, et pour généraliser l’assurance médicale.
En 2016, il avait été désigné comme président du mausolée de l’Imam Rida (s) à Machhad, sa ville natale. Il a tissé des liens de collaboration avec les jeunes et les a fait participer à des activités liées au site religieux. Il a contribué à promouvoir les activités économiques locales, favorisant la création d’emplois, en utilisant les rentrées énormes du mausolée.
Célébrant sa victoire dans « un moment sensible de l’histoire de l’Iran », le ecrétaire général du Hezbollah sayed Nasrallah a salué un homme « qui a toujours été d’une grande aide aux opprimés, aux tourmentés et aux déshérités ».
« Vous avez aussi été monsieur le président d’un grand soutien aux résistants et à l’axe de la résistance durant les différentes étapes de votre lutte et les différentes responsabilités que vous avez assumées », a ajouté sayed Nasrallah assurant que les résistants voient en lui « un bastion impénétrable ».
« Votre victoire a ressuscité les espoirs du peuple iranien et des peuples de la région en l’avenir et de faire face aux défis », a-t-il souligné.
M. Raïssi a aussi reçu les messages de félicitation des factions de la résistance palestinienne, dont le Hamas et le Jihad islamique.
Il devrait entamer son investiture le moi d’août prochain.
Source: Divers