Le chaos sévit dans plusieurs villes du sud du Yémen en raison des affrontements entre des milices soutenues par les Émirats arabes unis, affrontements qui ont fait des morts et des blessés, y compris parmi les civils.
Au nord de la ville d’Aden, le quartier de Cheikh Othman et ses environs ont été le théâtre de violents affrontements au cours desquels diverses armes moyennes et légères ont été utilisées par les factions en place. Des bâtiments publics et des maisons ont été endommagés.
Selon les médias yéménites, ces affrontements ont éclaté le mercredi 23 juin entre les deux groupuscules armés qui font partie du Conseil de transition soutenu par Abou Dhabi, Forces de la ceinture de sécurité et Forces d’appui et de soutien.
Selon le site d’informations yéménite Yemen Monitor, ces accrochages interviennent quelques jours après un accord entre le Conseil de transition et le gouvernement du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi sur le retour de ce dernier dans la ville d’Aden. Un responsable de ce gouvernement qui est au courant des clauses de l’accord de Riyad a indiqué pour le site que ce cabinet ne peut retourner à Aden que si tous les groupuscules armés rejoignent le ministère de la Défense de Hadi.
Interrogé par la télévision iranienne arabophone al-Alam, l’activiste politique Afif Al-Zabihani a indiqué que les combats dans la ville d’Aden ont fait plus de 30 morts et blessés parmi les factions d’occupation émiraties.
L’activiste assure que ces affrontements sont une réponse aux revendications populaires exprimées lors des manifestations réclamant la fin de l’occupation du Yémen et déplorant la détérioration du niveau de vie.
A Hadramout, et plus précisément dans la ville de al-Moukalla, une mutinerie a éclaté dans la prison de l’Administration de sécurité et certains prisonniers se sont évadés.
Mêmes scènes de chaos dans le gouvernorat de Lahaj où les milices rivalisent entre elles pour conquérir les passages de contrebande. Des accrochages ont aussi éclaté après l’arrestation de fils de tribus qui s‘étaient emparés de la région al-Wahth.
Selon le correspondant d’al-Alam, Les Yéménites du sud craignent de plus en plus des tentatives orchestrées par des groupes locaux avec l’aide des deux acteurs saoudien et émirati pour contrôler des sites vitaux et piller les richesses du sud du Yémen.
Source: Médias