Le Pentagone a mis à jour sa « doctrine militaire » : elle est désormais centrée sur « la hausse de l’éventuel recours des armes nucléaires dans le futur dans les conflits régionaux ou mondiaux ».
Dans son document rédigé en avril 2020 et dont les conslusions ont été obtenues par le site américain FAS (Federation of American scientists) le 6 juillet dernier, le Pentagone affirme que « les adversaires potentiels de Washington n’ont pas réduit le rôle des armes nucléaires dans leurs stratégies de sécurité nationale ou dans le nombre d’armes nucléaires déployées, mais ils ont emprunté une voie complètement opposée ».
Pendant que les États-Unis « ont constamment réduit le nombre et l’importance de leurs armes nucléaires, les autres, dont la Russie et la Chine, sont allés dans la direction opposée, ajoutant d’autres capacités et modernisant l’arsenal nucléaire », précise le texte selon
Le document a évoqué aussi le cas de la Corée du Nord, affirmant que son programme d’armes nucléaires « constitue le plus grand danger et une menace terrifiante pour la paix et la sécurité mondiales du fait de sa prolifération ».
Il a aussi abordé la question de la « menace iranienne », estimant que le danger réside dans « le développement des capacités et des portées de missiles balistiques à longue portée, ainsi que dans sa stratégie agressive et ses activités visant à déstabiliser les gouvernements voisins».
Compte tenu de la menace croissante préumée, le texte indique : « Des options de réponse nucléaire américaines flexibles et limitées peuvent jouer un rôle important dans le rétablissement de la dissuasion après une escalade nucléaire limitée de l’adversaire. »
Selon le site américain FAS, les opérations nucléaires conjointes ne sont pas disponibles dans la bibliothèque publique en ligne des publications conjointes du DoD. Mais une copie du document d’avril 2020 a été communiquée à la Fédération des scientifiques américains la semaine dernière en vertu de la Freedom of Information Act.
En juin dernier, l’armée américaine avait mis en garde contre « l’intégration russo-chinoise pour développer des armes ».
En outre, le commandant des opérations spatiales américaines, John Raymond, avait averti que « les opposants américains agissent dans l’espace comme dans un champ de bataille » et utilisent des armes « qui peuvent viser les satellites américains ».
Source: Médias