Les sociétés de surveillance électronique israéliennes travaillent pour l’Arabie saoudite et lui fournissent des programmes d’espionnage sur les opposants dans le pays et à l’étranger, avec l’encouragement des autorités israéliennes.
Un rapport publié par le New York Times , hier, samedi, a révélé qu' »Israël a secrètement autorisé un groupe de sociétés de surveillance électronique à travailler pour le gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite ».
Le rapport a souligné que « cette étape a eu lieu malgré les craintes internationales que l’Arabie saoudite utilise des logiciels espions israéliens pour écraser l’opposition au pays et à l’étranger, en particulier après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi ».
Et d’ajouter que « le groupe israélien NSO a annulé ses contrats avec l’Arabie saoudite après le meurtre de Khashoggi en 2018 au consulat saoudien à Istanbul, mais le gouvernement israélien l’a encouragé, ainsi que deux autres sociétés, à continuer de coopérer avec le royaume ».
« Le gouvernement israélien a accordé une nouvelle licence à une quatrième entreprise pour travailler avec l’Arabie saoudite, faisant fi des inquiétudes concernant les violations des droits humains », selon un haut responsable israélien et trois personnes associées à ces entreprises qui ont été interrogées par le NYT .
Selon le NYT, « NSO est l’une des sociétés israéliennes les plus célèbres, responsable du développement du logiciel espion « Pegasus » auxquels de nombreux gouvernements ont recours pour espionner et arrêter des militants des droits de l’homme ».
Le NYT a souligné que « la société avait vendu le programme Pegasus à l’Arabie saoudite en 2017, et que le royaume, à son tour, l’avait utilisé dans une « campagne cruelle pour écraser les opposants et traquer ceux qui vivent à l’extérieur du pays ».
Le journal a noté qu' »on ne sait pas si l’Arabie saoudite a utilisé le programme Pegasus ou un autre logiciel espion de fabrication israélienne dans l’opération pour tuer Khashoggi ».
Il a indiqué que « le ministère israélien de la Défense avait autorisé une autre société appelée Kandero à coopérer avec l’Arabie saoudite ».
La semaine dernière, Microsoft a accusé Kandero d’avoir développé un programme informatique auxquels plusieurs gouvernements ont recours pour espionner plus de 100 journalistes, politiciens, dissidents et défenseurs des droits humains à travers le monde.
Le New York Times a également noté que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman avait secrètement rencontré à plusieurs reprises l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Source: Traduit d'AlMayadeen