La Turquie a indiqué jeudi qu’elle suivrait de près le projet évoqué par le président américain Donald Trump de création de « zones de sécurité » pour accueillir les déplacés syriens, une idée soutenue par Ankara.
Dans un entretien à la chaîne ABC News paru mercredi soir, M. Trump a affirmé que le gouvernement américain mettrait en place des zones sécurisées pour accueillir les Syriens déplacés. Selon des médias américains, le Pentagone devra établir sous 90 jours un plan en vue d’établir de telles zones en Syrie ou dans des pays frontaliers.
« Nous avons vu cela », a déclaré lors d’une conférence de presse à Ankara Hüseyin Müftüoglu, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères. « Ce qui est important, ce sera le résultat de cette étude, le type de recommandation qui en sortira », a-t-il poursuivi.
« Nous suggérons (la création de zones de sécurité) depuis le début. Jarablous en est le meilleur exemple », a-t-il précisé, affirmant que des milliers de Syriens étaient en train de retourner dans cette ville reprise en août a la milice wahhabite terroriste Daesh (Etat islamique-EI) par l’armée turque et les rebelles syriens de l’Armée syrienne libre.
Depuis le 24 août, la Turquie est engagée dans l’opération « Bouclier de l’Euphrate » dans le nord de la Syrie, visant l’EI et les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), alliées des Etats-Unis dans la lutte contre l’EI.
Après avoir aidé les rebelles à chasser l’EI de plusieurs localités, Ankara a dirigé ses forces vers Al-Bab, un bastion des jihadistes situé dans la région d’Alep où l’armée turque a essuyé de lourdes pertes ces dernières semaines.
Ankara appelle régulièrement à la création de « zones de sécurité » ainsi que de zones d’exclusion aérienne en Syrie, afin de limiter les arrivées de réfugiés en Turquie.
La Turquie, qui parraine avec la Russie et de l’Iran un accord pour consolider le cessez-le-feu en Syrie, accueille quelque 2,7 millions de Syriens ayant fui la guerre.
Source: Avec AFP