Le Patriarcat maronite refuse toute convocation ou mise en examen du chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, concernant la fusillade contre des manifestants dans le quartier Tayyouné de Beyrouth la semaine dernière.
Le Patriarcat maronite au Liban a affirmé qu’il refuse de « recourir aux accusations arbitraires, à la mobilisation sectaire et aux médias séparatistes », au lendemain de la convocation par le tribunal militaire du chef du Parti des Forces libanaises pour écouter son témoignage sur les événements de Tayyouné la semaine dernière ».
S’exprimant sur son compte Twitter, le Patriarcat a affirmé qu’il « refuse les slogans pré-fabriqués, les tentatives d’isolement et les compromis », tout comme il refute « de recommencer à fabriquer des dossiers contre telle ou telle partie, d’exploiter des personnes comme des boucs émissaires incendiaires et de substituer la justice par la vengeance. »
Hier, jeudi, le tribunal militaire libanais a convoqué le chef du Parti des Forces libanaises, Samir Geagea, afin d’écouter son témoignage concernant la fusillade contre des manifestants dans le quartier de Tayyouné à Beyrouth, la semaine dernière.
Les sources ont indiqué que « le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Fadi Akiki, a émis une note de convocation pour écouter le témoignage du chef du Parti des Forces libanaises, Samir Geagea dans le dossier Tayouneh, sur fond d’aveux faits par les détenus dans ce dossier, et la note du juge Akiki exige que Geagea soit entendu devant lui devant un tribunal militaire ».
Le journaliste Ghassan Saoud avait révélé à la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen le jour de l’incident de Tayyouné qu' »une menace sérieuse et forte a été adressée sur Samir Geagea de la part du président de la République, et le Patriarcat est intervenu pour faire pression sur Geagea, afin de le forcer à mettre un terme sur ce qu’il préparait », soulignant que « le juge Tarek Bitar devrait s’interroger sur les actes de Samir Geagea visant à entraîner sa société vers une guerre civile, vers des conflits sectaires et vers un grand bain de sang pour le protéger ».