Des avions de combat russes de type Sukhoi ont atterri pour la première fois dans l’aéroport international de Qamichli dans la nuit du mercredi 27 octobre.
Selon le site d’information Jesr Press, c’est la première fois que des avions de combat russes sont déployés dans cet aéroport situé dans le nord-est syrien, depuis l’implication russe dans le conflit syrien en 2015.
Dans le passé, les appareils qui étaient déployés dans cet aérodrome situé dans le nord de Hassaké et qui est toujours sous le contrôle de l’armée régulière syrienne, étaient des hélicoptères de type Mi-17 et Mi-25, ainsi que le système de défense aérienne.
Il s’agirait selon le site de quatre appareils de type Sukhoi-27, « capables de repousser toutes sortes d’avions de combat, d’hélicoptères et de drones ».
Le site de la télévision d’information libanaise al-Mayadeen a quant à lui fait part d’un seul appareil qui a atterri dans l’aéroport de Qamichli, indiquant qu’il a exécuté plusieurs vols de reconnaissance dans le ciel de la région, en même temps que les survols d’hélicoptères qui escortaient des patrouilles russes sur le sol.
Une source a assuré pour al-Mayadeen que la Russie compte élargir sa présence militaire dans l’est syrien et cet aéroport pourrait devenir une base russe.
Les deux régions ouest de Deir Ezzor et est de Raqqa sont le théâtre d’apparitions de plus en plus affichées des patrouilles russes. Un convoi militaire a été vu en train de rentrer depuis la localité al-Salihiyat dans la province de Deir Ezzor vers la zone occupée par les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS).
La source anonyme d’al-Mayadeen a précisé que l’entrée militaire russe dans ces deux provinces était escortée par les FDS, au terme d’une coopération bilatérale. Elle s’inscrit dans le cadre de l’élargissement du rôle russe dans cette région par crainte d’un retrait américain à l’improviste. Elle semble aussi avoir pour objectif de dissuader la Turquie d’y lancer une offensive militaire.
Selon les agences Bloomberg et Sana en se référant à leurs sources, la Turquie prépare une offensive contre les Kurdes dans l’ouest du gouvernorat syrien d’Idlib.
L’agence officielle syrienne Sana fait état de l’entrée dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 octobre dans le nord-ouest du gouvernorat « de plus de 200 véhicules appartenant aux forces d’occupation turques chargés d’armes, de munitions et de matériel logistique ».
Selon les sources de l’agence, l’objectif est de « renforcer leurs points d’occupation, de fournir un soutien aux réseaux terroristes affiliés au régime turc et d’appliquer ses projets hostiles aux Syriens dans les zones de leur déploiement ».
Bloomberg signale pour sa part que la Turquie a déployé des centaines de soldats supplémentaires dans le nord de la Syrie en vue d’une offensive longuement suspendue contre les forces kurdes soutenues par les États-Unis.
Le mardi 26 octobre, le Parlement turc a renouvelé l’autorisation donnée au gouvernement de conduire des opérations militaires «transfrontalières» en Irak et en Syrie, contre Daech et toute organisation considérée par Ankara comme «terroriste».
Source: Médias