Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré ce jeudi 2 décembre que la ville sainte al-Qods (Jérusalem) est aujourd’hui en réel danger, insistant sur la nécessité de développer une vision et un plan afin de libérer al-Qods et Al-Aqsa.
Estimant qu’il est temps de résoudre le conflit historique avec l’occupation israélienne, il a affirmé : « Al-Qods est le foyer du conflit et le déclencheur des révolutions et des soulèvements ces 100 dernières années, depuis la révolution d’Al-Bouraq jusqu’au martyr Fadi Abou Chkheidem ».
La révolution d’Al-Bouraq est le premier mouvement de contestation des Palestiniens qui a éclaté en 1929, à l’issue de la première manifestation organisée par des juifs sionistes qui ont émigré en Palestine et qui a constitué les prémisses de l’usurpation de la Palestine.
Quant à Fadi Abou Chkeidim, c’est le militant du Hamas qui a effectué une opération de résistance à l’est d’al-Qods, le dimanche 21 novembre, au cours de laquelle il a tué un réserviste de l’armée d’occupation israélienne et blessé deux Israéliens. Avant de tomber en martyr.
M. Haniyeh a prononcé son discours lors de l’Ouverture de la 12e Conférence des Pionniers d’al-Qods à Istanbul organisé par la Coalition mondiale de solidarité avec al-Qods et la Palestine
Il a ajouté : « la résistance est le choix stratégique du Hamas. La résistance palestinienne va bien et elle continue d’accumuler des forces, de construire sa structure et de s’approprier les moyens et les capacités. Il faut soutenir la résistance et lui procurer un soutien politique et financier par tous les moyens possibles ».
« Nous voulons que tous les fronts soient entrelacés et interconnectés pour faire face à l’occupation afin de libérer al-Qods et Al-Aqsa. La oumma arabe et islamique n’abandonnera jamais la Palestine ni al-Qods mais elle a un besoin pressant de construire un front uni pour affronter l’occupation », a-t-il aussi dit selon l’agence palestinienne Maan.
Il a poursuivi: « Nous devons avoir un plan intégré pour renverser la normalisation avec l’ennemi, qui a pris la forme d’alliances militaires et sécuritaires avec certains gouvernements arabes ».
Quatre pays arabes ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste en 2020: les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc.