Le porte-parole des brigades Hezbollah d’Irak a accusé « des forces suspectes » d’être derrière l’attaque qui a visé le dimanche 19 décembre la zone verte dans la capitale Bagdad.
« L’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis a pour but de distribuer les cartes », a déclaré Jaafar Husseini quelques heures après l’attaque au cours de laquelle deux roquettes de type Katioucha y ont été tirées. L’une d’entre elles a été interceptée par le système de défense C-RAM qui protège le site de l’ambassade américaine, le second s’est écrasé, a 500 mètres de ce site, selon l’AFP, près de la place des grandes célébrations, endommageant deux voitures civiles.
« Des parties suspectes ont exécuté cette opération à un moment suspect dans le but de réaliser un agenda sournois », a assuré M. Husseini. Selon lequel « le style de l’attaque qui vise les civils sous prétexte de cibler l’ambassade révèle que le bénéficiaire n’est autre que l’ennemi américain ».
Une organisation inconnue qui se fait appeler la Brigade de conquête de Khaibar a revendiqué l’attaque sur les réseaux sociaux, faisant remarquer que le délai accordé aux forces américaines de sortir de l’Irak est sur le point de parvenir à terme.
Ces dernières devraient avoir accompli leur retrait le 31 décembre de cette année-ci.
Retrait de Ain al-Assad
Ce lundi, le porte-parole des opérations conjointes irakiennes, Tahsin al-Khafaji, a confirmé que les forces de combat américaines ont achevé leur retrait de la base Ain al-Assad, et il ne reste que les conseillers.
Il a ajouté : « Quant à la base d’Al-Harir, une délégation spéciale de sécurité se rendra sur cette base au cours des prochains jours pour suivre le processus de retrait des forces de combat américaines de là-bas », expliquant que l’annonce officielle du retrait de tous Les forces de combat américaines d’Irak aura lieu le 31 décembre.
Le samedi, le commandant des opérations conjointes en Irak le général d’état-major Abdel Amir al-Choumari a déclaré que son pays s’est entendu avec Washington sur le maintien de conseillers pour des missions de coordination d’intelligence et de soutien logistique. Il a précisé que la Coalition internationale sera maintenue en Irak et poursuivra son assistance aux forces irakiennes sur les plans logistiques, de consultation, et d’échanges d’informations.
Il a assuré que son pays détient le nombre des forces de combat qui ont été redéployées en dehors des frontières, indiquant que les Unités des Patriot dans les deux bases Ain al-Assad (Al-Anbar) et Harir (Erbil) et les forces des Marines et des forces spéciales en font partie. Elles se seraient déployées en Jordanie et au Koweït.
Il n’a pas évoqué celles qui se sont rendues vers les nord-est syrien et qui font des allers et des retours entre les deux pays.
Mais certaines parties irakiennes craignent que la mission de ces forces n’ait été transformée de mission de combat à celle de consultation et d’assistance aux forces armées et de sécurité irakiennes, pour leur servir d’alibi pour rester en Irak.
2500 militaires US vont rester
Interrogé par l’agence Associated Press le 9 décembre dernier, le commandant du CENTCOM, le général Kenneth F. McKenzie avait assuré que les 2500 militaires américains vont rester en Irak. Indiquant aussi qu’il y aura 900 soldats américains du côté syrien de la frontière avec l’Irak.
Faisant part de son appréhension de la montée de l’influence de l’Iran en Irak, il estime toutefois que les factions pro Iran aura plus de mal à parvenir aux américains vu qu’ils ont évacué les bases dont ils n’ont pas besoin ».
« Ils voudraient en fait le départ de toutes les forces américaines mais toutes les forces américaines ne quitteront pas », a-t-il affirmé, estimant que « ceci pourrait aboutir à une réaction violente avec l’approche de la fin du mois ».
Source: Médias