Le parti au pouvoir en Turquie s’est doté d’une armée de mercenaires arabes destinée à servir les intérêts turcs dans le monde arabe .
Selon des médias turcs, le président turc Receb Tayyeb Erdogan a créé une société qui devrait recruter des combattants étrangers chargés d’accomplir des missions contre des services officiels dans des pays du Moyen Orient, à l’instar de la Syrie, de l’Irak, de l’Egypte.
Ces medias appellent déjà cette force « L’armée arabe secrète d’Erdogan », mais elle est baptisée officiellement la société Sadate.
Fondée en 2012, dans la foulée du Printemps arabe, elle est formée de jeunes hommes capables de manier les armes et de mener des combats non réguliers. Elle s’inspire dans son modus operandi de la société sécuritaire américaine Black Water, rebaptisé Academi.
Selon le journal turc « Soul Khabar », la société a dès le début choisi d’avoir une connotation islamique. Sa direction compte dans ses rangs des intellectuels islamiques qui prônent des thèses fondamentalistes. L’un d’entre eux, Taneri Verdi est connu pour ses idées jihadistes qu’il expose dans ses billets publiés dans le journal « Yeni Aked ».
Dans un article de l’hebdomadaire américain Newsweek, le journaliste Mikael Robin avait soupçonné cette entreprise d’être derrière les attentats perpétrés contre des opposants turcs, dans le cadre des tentatives d’Erdogan d’imposer son contrôle sur les rouages de l’Etat.
Sur son site officiel, il est inscrit comme objectif de cette société comme ci-suit : « la société Sadate pour les consultations de défense internationale et les installations industrielles et commerciales a été fondée afin d’offrir des services dans les domaines nécessaires et éviter d’avoir besoin au Etats colonisateurs qui prônent la pensée des Croisades et pour servir l’alliance inter musulmans ».
L’une de ses premières missions a été de restructurer l’armée turque. Celle-ci a vu perdre quelque 200 mille de ses effectifs.
Or dans les médias turcs, il est également question que les autorités turques recrutent considérablement dans les rangs des réfugiés syriens dont le nombre est de l’ordre de deux millions et demi dans ce pays.
D’ores et déjà, des milliers d’entre ceux qui vivent dans les camps frontaliers avec la Syrie ont été contraints de rejoindre les milices syriennes qui combattent dans le cadre de l’offensive turque dans le nord syrien Bouclier de l’Euphrate.
Une campagne a même été lancée sur le site « Change.org » appelant à recruter les syriens dans les rangs de l’armée turque avec pour slogan « recrutez-le pour qu’ils combattent pour la Syrie ».
Source: Divers