Le rôle de la France dans les forces internationales des Nations unies au Liban (FINUL) opérant au Sud-Liban est très mauvais, estime le journal libanais al-Akhbar.
Il rapporte qu’il y a deux semaines, lors d’une réunion informelle qui de l’ONU à New York, au niveau des délégués des membres permanents du Conseil de sécurité, portant sur l’introduction de «modifications techniques nécessaires» au projet de loi visant à renouveler les forces internationales pour une année supplémentaire, elle a proposé oralement un projet de proposition visant à augmenter le montant fourni par les forces internationales afin de soutenir l’armée libanaise sous le titre « assistance à l’armée dans l’accomplissement de ses tâches dans la zone de travail de la Résolution 1701. »
Des sources diplomatiques ont assuré pour al-Akhbar que les Français ont proposé d’augmenter le montant de 500 000 dollars à 1 million de dollars, expliquant que cela « s’inscrit dans le contexte de la préservation de la stabilité dans le sud ».
Ils ont accusé le Hezbollah de profiter de la crise financière actuelle qui affecte l’establishment militaire pour renforcer sa présence et son rôle dans le domaine des opérations de la résolution 1701 au détriment des institutions étatiques.
Demême, ils ont averti que la baisse des capacités de l’armée et de ses patrouilles, en lien avec la crise du carburant et des salaires, créerait un vide que le Hezbollah comblerait plus tard, ce qui pourrait créer un « déséquilibre ».
Leurs justifications son fondées sur le niveau élevé des affrontements qui ont eu lieu cette année entre les habitants du sud du Liban et certaines patrouilles de la FINUL, lesquelles violaient les dispositions de la résolution 1701 en termes de tournées dans des lieux non couverts par la résolution, selon le quotidien libanais.
Le délégué français a accusé le Hezbollah d’être à l’origine de ces manœuvres, et d’avoir installé des positions, des hangars en fer, le long de la frontière avec la Palestine occupée, pour surveiller les mouvements de l’armée d’occupation israélienne, assurant que c’est « une question inadmissible et condamnable car elle met en danger la Ligne bleue et affecte l’état de stabilité. »
« C’est l’ennemi israélien a été le premier à exprimer son agacement face à l’existence de tels points », a fait remarquer al-Akhbar.
Le journal proche de la résistance reproche aussi à Paris de relayer Washington qui a été le premier à présenter cet amendement , les années précédentes, sans jamais aboutir.
Selon al-Akhbar, citant un diplomate, c’est le délégué russe au CS de l’ONU qui a rejeté la proposition française. Ce dernier a considéré que l’idée de mettre l’armée libanaise face au Hezbollah dans la zone de mission de la FINUL « risque de provoquer l’instabilité et de transformer la zone frontalière en une zone chaude, ce qui ne sert pas l’idée de calme ».
Il a été compris de la position russe, d’après le diplomate, qu’elle constitue un rejet explicite de l’éventuel projet de résolution français, avec une allusion à l’usage du veto au cas où la France traduit ses idées en un projet de résolution pratique, vu que Moscou refuse d’apporter des amendements à l’origine de la décision de renouvellement.
Convaincus de la difficulté de la question, les Français ont finalement retiré leur proposition d’amendements, et le montant fourni à l’armée est resté à 500 mille dollars.
Selon al-Akhbar, à l’heure actuelle, alors que sont déployées des tentatives de démontrer que la Russie refuse de soutenir l’armée libanaise, l’establishment militaire libanais ne semble pas susceptible de suivre les ambitions de l’establishment politique français ni de réaliser ses ambitions dans le sud. Il ne remarque pas non plus de changement dans la politique de la Russie à son égard. Dans le contexte de l’accent qu’il met sur la stabilité du sud, il souligne son rejet de tout soutien conditionnel venant de n’importe quel partie et porteur d’autres objectifs.
Source: Médias