Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a posé une condition en échange du retour de son pays à l’engagement de l’accord sur le nucléaire.
M.Eslami a déclaré, dans un communiqué publié le vendredi 9 décembre, que « l’Iran reviendra à son engagement envers l’accord nucléaire si les sanctions qui lui sont imposées sont levées », a rapporté par l’agence iranienne Tasnim.
Et d’expliquer « les endroits que les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont inspectés sont une ferme d’élevage, une mine abandonnée et un parc à ferraille accusé de servir comme site pour les activités nucléaires de l’Iran ».
Le 1er novembre, M.Eslami a souligné la nécessité de clore le dossier des accusations et allégations concernant le programme nucléaire iranien et de lever les sanctions, déclarant dans une interview avec la télévision Al-Mayadeen que « l’accord nucléaire doit être respecté par toutes les parties ».
Le mois dernier, le ministère iranien des Affaires étrangères a minimisé les chances de parvenir à un accord sur la relance de l’accord nucléaire avec les grandes puissances, indiquant que les négociations étaient dans une « impasse », accusant la partie européenne de ne pas remplir ses obligations.
L’envoyé spécial américain pour l’Iran, Robert Malley, a récemment déclaré que « Washington se concentrera sur le soutien aux manifestations en Iran, plutôt que sur la relance de l’accord sur le nucléaire ».
Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a affirmé que les États-Unis soutenaient les émeutes en Iran, pour faire pression sur Téhéran et le forcer à accepter ses exigences dans les négociations sur l’accord nucléaire.
Les pourparlers visant à relancer l’accord sur le nucléaire sont au point mort, les États-Unis et l’Iran n’étant pas parvenus à s’entendre sur le texte final de l’accord présenté par le médiateur européen.
L’Iran demande de clore le dossier des allégations de l’Agence internationale de l’énergie atomique concernant « la découverte de traces de matières nucléaires sur trois sites iraniens non déclarés ».
Depuis le début des négociations sur la relance de l’accord nucléaire, Téhéran insiste sur plusieurs points fondamentaux, dont entre autres: les garanties après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, la levée des sanctions contre l’Iran, et la fermeture du dossier des allégations politiques de l’Agence internationale de l’énergie atomique.