Plusieurs dizaines d’Iraniens se sont rassemblés le 8 janvier devant l’ambassade de France à Téhéran pour protester contre les caricatures du guide suprême de la République islamique publiées dans l’hebdomadaire français Charlie Hebdo.
Réunis dans le centre de Téhéran, les manifestants, pour la plupart des élèves de séminaires tenaient des drapeaux iraniens, des portraits de l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei et des pancartes dénonçant le journal qu’ils ont qualifié de franco-sioniste.
«Oh la France, abandonne ton hostilité !» et «Honte à la France», ont scandé les manifestants, qui ont brûlé des drapeaux français.
« Le magazine Charlie Hebdo a insulté à plusieurs reprises les valeurs islamiques, et ce rassemblement a eu lieu à Téhéran et à Qom à la demande de l’Ayatollah Nouri Hamadani », a déclaré un participant cité par le site iranien francophone PressTV.
Brandissant à leur tour les photos du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei et du martyr général Qassem Soleimani, les femmes révolutionnaires y étaient activement présentes.
Un rassemblement similaire a eu lieu auparavant à Qom, ville sainte située à près de 150 km au sud de Téhéran, selon des images de la télévision nationale.
Charlie Hebdo a consacré son dernier numéro spécial du 7 janvier à l’Iran en y publiant des caricatures à caractère offensant du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Il a lancé, le 8 décembre 2022, un concours international. Trente-cinq dessins ont été sélectionnés parmi les 300 envoyés à la rédaction en provenance du monde entier.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré le 8 janvier que la liberté d’expression ne devait pas être utilisée comme prétexte pour «insulter» des personnalités religieuses.
M.Kanani a déconseillé le gouvernement français de justifier cette action effrontée, écrivant dans un tweet : « Vu son passé historique de colonialisme, de violation des droits de l’homme et de la liberté d’expression à l’intérieur et à l’extérieur du pays, la France n’a pas le droit de justifier l’insulte aux valeurs sacrées d’autres États et des adeptes des religions, au nom de la liberté d’expression ».