Interrogé par la BBC Arabic, le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef ben Alawi, a qualifié d’amicales les relations entre l’Iran et le Sultanat d’Oman tout en affirmant que les rapports entre Riyad et Téhéran ne resteraient pas éternellement tendus.
Youssef ben Alawi a toutefois critiqué Riyad pour avoir prôné la solution militaire en lieu et place de la diplomatie : « Il va sans dire que les Arabes entretiennent de meilleures relations avec les États-Unis en raison de leur puissance, mais ceci n’est pas une raison valable pour refuser d’améliorer leurs rapports avec les Iraniens. »
M. Ben Alawi a défendu par la suite sa visite en Syrie et a souligné que «l’Iran et l’Arabie saoudite ne devraient pas forcément avoir des avis divergents ». « Par le passé aussi, les deux pays ont connu des périodes de turbulences, mais leurs divergences de vues ont toujours fini par être réglées », a-t-il dit.
Le ministre omanais des Affaires étrangères a rappelé la « belle période des relations irano-saoudiennes » dans les années 90, qui avait même conduit les deux États « à coopérer ensemble dans certains domaines ».
Le ministre a rappelé la « médiation omanaise » dans le dossier nucléaire iranien entre l’Iran et les États-Unis, une médiation qui a débouché sur un accord nucléaire. « Nos relations avec l’Iran ont toujours été solides et excellentes. Depuis la victoire de la Révolution iranienne en 79, les deux pays ont basé leurs liens sur les principes de la sincérité et de l’entraide, et ce, malgré la singularité des points de vue de chaque pays dans certains dossiers. Et c’est en ce sens que l’adhésion d’Oman à la coalition pro-Riyad ne devrait en aucun cas être considérée comme une démarche entreprise contre l’Iran », a-t-il ajouté.
Le journaliste de la BBC Arabic a ensuite repris l’accusation de Riyad et de Washington contre l’Iran comme quoi ce dernier serait à l’origine d’un trafic d’armes à destination « des Houthis au Yémen » transitant par Oman. Le ministre a répondu : « C’est une accusation parfaitement infondée. Même les réunions du Conseil de coopération ne sont pas allées jusqu’à nous en accuser. Cette allégation n’a aucun fondement, mais certaines parties aiment à l’évoquer et à en tirer profit. »
Source: PressTV