Un haut diplomate russe et envoyé présidentiel en Afghanistan a affirmé qu’il existait des preuves que les États-Unis tentaient de soutenir secrètement le groupe terroriste Daech dans le pays afin de saper l’actuel régime politique de facto.
Zamir Kabulov a déclaré, le vendredi 20 janvier, que Washington cherchait à se venger de sa défaite honteuse en Afghanistan et visait à soutenir secrètement le groupe terroriste Daech pour causer plus de dégâts dans ce pays d’Asie du Sud déchiré par la guerre.
« Oui, il y a de telles données, elles [les autorités américaines] ne le font pas pour le bien, mais pour le mal, car elles veulent vraiment venger leur honteuse défaite militaro-politique en Afghanistan », a-t-il déclaré à un radiodiffuseur russe.
« Et en représailles, ils font tout pour que la paix ne s’installe pas dans ce pays qui souffre depuis longtemps, mais pire encore, en plus des contacts avec l’opposition armée en Afghanistan, les Anglo-Saxons soutiennent secrètement Daech. »
Les talibans ont fait un retour fracassant en août dernier après avoir renversé l’administration soutenue par les États-Unis à Kaboul. L’année dernière, les sanctions américaines et le gel des avoirs afghans ont engendré l’une des pires catastrophes humaines en Afghanistan.
Les États-Unis ont envahi l’Afghanistan en octobre 2001 à la suite des attentats du 11 septembre 2001.
Pourtant, aucun ressortissant afghan n’était impliqué dans les attaques. Depuis, des centaines de milliers d’Afghans sont morts.
La guerre a été menée au nom de la lutte contre la lutte contre le « terrorisme ». Mais près de deux décennies de présence militaire de Washington se sont terminées par un retrait précipité et n’ont laissé que destruction et insécurité.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré disposer de preuves solides relatives à la coopération des États-Unis avec Daech.
Une série d’attentats terroristes meurtriers a secoué l’Afghanistan ces derniers mois, provoquant des vagues de peur et de panique dans tout le pays et défiant les dirigeants de facto à Kaboul plus d’un an après le retrait des forces alliées dirigées par les États-Unis. La plupart de ces attaques ont été revendiquées par Daech.
De nombreux observateurs régionaux ont estimé que la résurgence du groupe est soutenue par les États occidentaux.
Après avoir été humiliées et expulsées du pays, les puissances étrangères voient un nouvel allié en Daech pour faire avancer leurs agendas dans le pays.
Dans ce droit fil, le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, a récemment souligné ce fait en tenant les services d’espionnage occidentaux responsables de la violence en Afghanistan.
Source: Avec PressTV