Un Syrien soupçonné d’avoir commis des « crimes de guerre » dans son pays a été arrêté en Belgique, et les services belges de l’immigration ont été sommés de réexaminer le statut de réfugié qui lui avait accordé en 2015.
Arrêté la semaine dernière, ce Syrien de 38 ans est soupçonné d’avoir participé aux activités de Daech (organisation Etat islamique (EI), a indiqué mardi le parquet fédéral, cité par l’agence de presse Belga.
Les crimes reprochés auraient été perpétrés avant sa fuite, en 2015, lorsque des habitants d’un village de la région de Palmyre (centre) ont été exécutés pour avoir refusé de prêter allégeance à l’EI, d’après la même source.
Le rôle précis du suspect au sein de ce groupe jihadiste reste toutefois à déterminer dans l’enquête pilotée par le parquet fédéral.
« La procédure d’asile sert à protéger les personnes menacées de guerre ou de persécution, pas celles qui sont coupables de crimes de guerre », a affirmé la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, qui a demandé au Commissariat général aux réfugiés et apatrides (CGRA) de se saisir du dossier.
« S’il s’avère effectivement qu’il a commis des crimes de guerre, le Commissariat général pourra révoquer le statut de réfugié », a-t-elle ajouté.
Mme de Moor assure qu' »un contrôle de sécurité » est effectué pour chaque personne demandant une protection internationale en Belgique, en plus de l' »examen individuel approfondi » du dossier par le CGRA.
« S’il existe des raisons sérieuses de penser qu’un demandeur d’asile a commis des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre, le CGRA peut l’exclure du statut de protection », poursuivent ses services dans un communiqué. « Cela peut également être fait ultérieurement si des preuves de tels actes apparaissent après l’octroi du statut de protection ».
Source: Avec AFP