Des centaines de Palestiniens ont visité, le vendredi 30 juin, à Gaza la première exposition d’armes organisée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui contrôle ce territoire sous blocus israélien.
Les visiteurs ont été invités à prendre des photos avec des armes exposées par les Brigades al-Qassam qui avaient lancé une invitation publique.
« La résistance est une image et un souvenir. Prenez des photos souvenirs avec de nombreuses armes et industries d’armement faits par al-Qassam », mentionnait l’invitation du groupe armé relayé sur les réseaux sociaux et sur des affiches dans des mosquées.
Vendredi, les armes ont été exposées dans la ville de Gaza et d’autres expositions doivent avoir lieu samedi dans le nord et le centre du territoire palestinien.
C’est la première fois que le Hamas permet à la population de prendre des photos de son armement. Il est généralement interdit d’approcher les sites militaires disséminés dans la bande de Gaza et de les photographier.
Dans le parc de la Place du Soldat inconnu à l’ouest de la ville de Gaza, les Brigades al-Qassam ont dévoilé une collection de missiles « fabriqués localement », ainsi que des missiles de type Kornet fabriqués en Russie, des fusils et des lanceurs sol-air antiaériens, de même qu’un drone baptisé « Shihab ».
A l’entrée de l’exposition, une grande banderole souhaitait la bienvenue aux visiteurs, dont certains sont venus en famille.
« Je suis venu avec ma famille pour prendre des photos avec les armes et renforcer l’esprit de résistance chez nos enfants », a déclaré à l’AFP Abu Mohammed Abou Chakian, un habitant de Gaza. « Nous sommes fiers de ces industries réalisées par la résistance d’al-Qassam, qui a fabriqué ces missiles et ces armes », a-t-il ajouté.
L’exposition est « encourageante et signifie que la libération de nos terres est proche », soutient Chahada Al Dalou, un gazaoui de 38 ans, dont les enfants ont pris des photos devant les missiles avec leurs téléphones portables.
Pour Bassam Darwish, 58 ans, « Nous sommes ici parce que nous sommes fiers de la résistance et nous voulons la soutenir ».
La bande de Gaza, territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage suite au blocus israélien imposé depuis 2007 et où vivent 2,3 millions de Palestiniens, a été le théâtre de plusieurs guerres avec l’entité sioniste depuis 2008.