Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a visité une unité de la marine et supervisé un test de missiles de croisière stratégiques, ont rapporté le lundi 21 août les médias d’État, avant des exercices militaires conjoints de la Corée du Sud et des États-Unis.
Kim a inspecté l’une de ses flottes en mer de l’Est, appelée aussi mer du Japon, et a observé l’équipage dans sa préparation d’un exercice de lancement de « missiles de croisière stratégiques », a rapporté l’agence de presse officielle KCNA.
L’agence n’a pas précisé quand la visite avait eu lieu ni livré de détails sur le type de missiles lancés. Elle a toutefois précisé qu’ils « ont rapidement frappé leurs cibles sans une seule erreur ».
Mais selon Séoul, les informations de KCNA sont « exagérées et comportent de nombreuses divergences par rapport à la vérité ».
« La Corée du Sud comme les Etats-Unis surveillaient en temps réel les indices relatifs que nous avons détectés à l’avance », a déclaré lundi l’état-major interarmées de Séoul dans un communiqué.
« Notre armée maintiendra une attitude de préparation inflexible (…) en menant des exercices et des entraînements conjoints avec une intensité et une rigueur élevées, afin d’être en mesure de répondre avec une puissance écrasante à toute provocation de la Corée du Nord », a-t-il précisé.
L’annonce nord-coréenne précède les exercices annuels Ulchi Freedom Shield. Les manoeuvres américano-sud-coréennes de grande ampleur sont prévues jusqu’au 31 août.
Pyongyang, qui estime que ces exercices conjoints préparent en réalité une invasion du Nord, a averti à plusieurs reprises que des actions « écrasantes » y répliqueraient.
L’annonce du test de missiles de croisière intervient trois jours après que le président américain Joe Biden a reçu à Camp David le dirigeant sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Les trois dirigeants ont convenu d’un plan pluriannuel d’exercices réguliers dans tous les domaines, allant au-delà des exercices ponctuels « en réponse à Pyongyang ». Ils ont pris « l’engagement formel de se consulter » pendant les crises, via une ligne de communication directe.
Ils se sont également accordés sur le partage des données en temps réel relatives à la Corée du Nord et de se réunir en sommet chaque année.