Un calme prudent règne dans le camp de réfugiés palestiniens d’Ain al-Hilweh, dans la ville de Saïda, au sud du Liban, après que des affrontements ont éclaté jeudi soir entre des membres du mouvement Fatah et l’organisation Jund al-Sham.
Les combats à l’arme automatique et à la roquette continuaient par intermittence vendredi matin.
Vingt personnes ont été blessées suite à ces affrontements, a indiqué l’Agence nationale d’information (ANI).
Le Comité d’action palestinien a souligné dans un communiqué « la nécessité d’établir un cessez-le-feu immédiat et de permettre au comité dans la région de Saïda de jouer son rôle dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité, afin de faire face aux récents événements survenus dans le camp », a rapporté le correspondant d’AlManar.
Pour sa part, le bureau médiatique du Fatah au Liban a démenti les rumeurs propagées sur WhatsApp faisant état que «le secrétaire du Fatah au Liban, Fathi Abu Al-Ardat, aurait déclaré que son mouvement a pris une décision à l’unanimité de déraciner le terrorisme afin de prendre le contrôle sécuritaire du camp ».
Et de poursuivre: « le secrétaire du mouvement Fatah au Liban, le frère Fathi Abu Al-Ardat, n’a fait aucune déclaration et ces informations sont totalement infondées ».
Les violences qui avaient secoué le camp pendant cinq jours, à partir du 29 juillet, étaient les plus graves depuis des années. Elles avaient éclaté à la suite de la mort d’un membre d’un groupuscule islamique, et cinq membres du Fatah dont un responsable militaire avaient par la suite été tués dans une embuscade.
Les islamiques avaient jusqu’à jeudi pour remettre les personnes impliquées dans cette embuscade à un comité interpalestinien, mais ne se sont pas exécutés.