Quatre personnes, dont un civil, ont été tuées, le samedi 9 septembre, lors de nouveaux affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens d’Ain al-Hilweh, au sud du Liban.
Les affrontements, qui avaient éclaté jeudi soir, opposent le mouvement Fatah et le groupe Jound al-Cham dans ce camp proche de la ville de Saïda.
Samedi soir, l’Agence nationale d’informations au Liban (ANI) a rapporté que « le bilan des combats s’élève jusqu’à présent à quatre morts, dont deux appartenant au mouvement Fatah ».
Parmi les morts se trouvent un membre de l’organisation « Jeunesse musulmane » et un civil qui a été tué « à la suite de balles perdues dans la zone de Ghaziyeh adjacente au camp d’Ain al-Hilweh. »
L’agence a rapporté que « des tirs de balles et d’obus de roquettes se font entendre dans toute la ville de Saïda ».
Notant que « des dizaines de personnes ont été blessées à l’intérieur et à l’extérieur du camp à la suite des tirs de balles perdues et de l’explosion d’obus ».
Rappelons que treize personnes avaient été tuées lors d’affrontements similaires qui avaient éclaté le 29 juillet et duré cinq jours.
Consultations entre Mikati et Abbas
Au niveau politique, les efforts conjoints libanais et palestiniens se poursuivent afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu.
Le Premier ministre libanais a contacté le président palestinien Mahmoud Abbas et ont discuté de l’évolution de la situation dans le camp.
Lors de cet entretien téléphonique, M.Mikati a souligné « la priorité de l’arrêt des actions militaires et de la coopération avec les services de sécurité libanais pour faire face aux tensions existantes », selon ce qu’il a écrit sur la plateforme X (ex-Twitter).
Et d’ajouter: « Ce qui se passe ne sert pas du tout la cause palestinienne et constitue une grave atteinte à l’État libanais en général, et en particulier à la ville de Saïda qui accueille nos frères palestiniens. En échange, ce qu’il faut, c’est qu’ils traitent l’État libanais conformément à ses lois et règlements et préservent la sécurité de ses citoyens ».
L’armée libanaise a pour sa part appelé sur X: « Toutes les parties concernées dans le camp à un cessez le feu afin de préserver les intérêts de leurs enfants et de leur cause, ainsi que la vie des habitants des environs. »
Il convient de rappeler que l’armée libanaise n’entre pas dans les camps de réfugiés palestiniens, conformément à un accord implicite entre l’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP) et les autorités libanaises, tandis que les factions palestiniennes assurent une sorte d’auto-sécurité à l’intérieur des camps par le biais d’une force de sécurité commune.