Suite aux déclarations de Donald Trump appelant à étoffer l’arsenal nucléaire des États-Unis, quitte à mettre en cause le traité New START, le Conseil de la Fédération de la Russie se dit catégoriquement opposé à cette initiative, la sécurité mondiale étant en l’occurrence en jeu.
Moscou s’oppose fermement à toute suspension du New START, le traité de réduction des armes nucléaires signé entre les États-Unis et la Russie et insiste au contraire sur la nécessité de le prolonger à l’avenir en vue d’assurer la sécurité mondiale, a confié à Sputnik Viktor Ozerov, le président de la Commission de la défense et la sécurité du Conseil de la Fédération (sénat russe).
« Naturellement, la Russie s’oppose fermement à ce que le traité soit suspendu. Nous nous engageons à insister sur sa prolongation », a indiqué le président, prenant ainsi un contre-pied des récentes allégations de Donald Trump.
Évoquant pour la première fois la question nucléaire depuis son investiture le 20 janvier, Donald Trump a notamment estimé que les capacités nucléaires militaires américaines accusaient un retard.
« Personne, moi le premier, n’aimerait voir (…) quelqu’un posséder des armes nucléaires, mais nous n’allons pas rester à la traîne derrière un autre pays, même un pays ami », a-t-il dit.
« Ce serait merveilleux, un rêve qu’aucun pays ne possède d’arme nucléaire, mais si des pays sont amenés à en avoir, nous serons en tête du peloton » a ajouté le président américain.
Dans son interview, le président américain a répété que le traité New START était à ses yeux trop favorable à la Russie.
« Encore un mauvais accord que le pays a fait, que ce soit START, ou l’accord sur l’Iran… Nous allons commencer à faire de bons accords », a affirmé le milliardaire new-yorkais.
En 2010, la Russie et les États-Unis ont signé un Traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs. Aux termes de ce traité, qui est entré en vigueur en 2011, le nombre de lanceurs de missiles nucléaires stratégiques devait être limité à 700 de chaque côté et celui de leurs têtes nucléaires à 1 550. Le traité a été signé pour 10 ans.
Plus tard, le président américain Barack Obama a proposé de réduire les arsenaux d’encore un tiers, mais Moscou a rejeté l’initiative, se référant à l’extension du système ABM américain et à d’autres problèmes en suspens dans les relations bilatérales. Par la suite, les États-Unis ont évoqué l’éventualité d’une prolongation de cinq ans, mais le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré ne pas avoir reçu une proposition officielle.
Source: Sputnik