Vladimir Poutine a nommé six principes que la Russie vise dans les relations internationales, en exposant sa vision du concept de civilisation, en opposition à celui véhiculé par l’Occident.
« Il y a plusieurs civilisations. Et aucune d’entre elles n’est meilleure ou pire que l’autre », a-t-il déclaré. La Russie prône une représentativité maximale.
Dans son discours à la réunion annuelle du Club de discussion Valdaï, le Président russe a nommé six principes des relations internationales prônés par la Russie :
- Un monde ouvert et interconnecté « où personne ne crée de barrières pour la communication des gens ».
- La diversité du monde doit être un fondement du développement universel. « Il y a plusieurs civilisations. Et aucune d’entre elles n’est meilleure ou pire que l’autre », a-t-il déclaré.
- La représentativité maximale : personne n’a le droit de diriger le monde pour ou au nom des autres : « Le monde de demain est un monde de décisions collectives ».
- La sécurité universelle et une paix stable basées sur les intérêts de tout le monde. L’essentiel est de libérer les relations internationales de la mentalité de groupe, de l’héritage de l’ère coloniale et de la guerre froide, selon Poutine.
- La justice pour tous où chacun a accès à tous les bénéfices du développement : « L’ère de l’exploitation […] fait partie du passé. Les pays et les peuples prennent conscience de leurs intérêts et de leurs capacités et sont prêts à compter sur eux-mêmes, et cela accroît leur force ».
- L’équité : personne ne doit plus se soumettre ou dépendre de ceux qui sont plus forts ou plus riches.
« C’est la quintessence de toute l’expérience historique de l’humanité », a conclu Vladimir Poutine. Ce sont les principes auxquels la Russie aspire à adhérer et invite d’autres pays à se joindre.
« Chronique d’expansions sans fin »
Le Président russe a critiqué les piliers civilisationnels occidentaux. L’histoire de l’Occident est une chronique d’expansions « sans fin », son influence se basait toujours sur le pillage des colonies et du monde entier, selon lui.
« Il ne s’agit pas d’un conflit territorial »
La Russie est obligée de répondre à une pression géopolitique constante.
Moscou n’a pas « déclenché la guerre » en Ukraine, mais tente d’y mettre fin, selon lui. La crise ukrainienne n’est pas « un conflit territorial » et la Russie n’a aucun intérêt à « la reconquête d’un quelconque territoire ».
« Multipolarité juste »
La session plénière de la 20e réunion annuelle du Club de discussion international Valdaï se tient du 2 au 5 octobre à Sotchi, sur le littoral de la mer Noire, en Russie.
Le thème de l’événement est « Multipolarité juste : comment assurer la sécurité et le développement pour tous ».
Cette édition du forum Valdaï réunit 140 experts, politiciens et diplomates de 42 pays d’Eurasie, d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud.
Source: Sputnik