Au lendemain du bombardement israélien terrifiant contre l’hôpital baptiste de Gaza, les autorités d’occupation s’attellent à se dérober à la responsabilité de son crime, au moment où les condamnations internationales se multiplient.
L’armée d’occupation israélienne a prétendu, ce mercredi 18 octobre, avoir « des preuves » de la responsabilité du groupe de résistance palestinien le Jihad islamique dans l’explosion dans l’enceinte de l’hôpital de Gaza qui a fait des centaines de martyrs.
« Les preuves, que nous partageons avec vous tous, confirment que l’explosion dans un hôpital de Gaza a été causée par le tir d’une roquette du Jihad islamique ayant échoué », a dit le porte-parole militaire Daniel Hagari lors d’une conférence de presse.
Le Jihad islamique avait plus tôt accusé l’occupation israélienne de « mensonges » et de vouloir « se dérober à la responsabilité de son crime afin de poursuivre son agression soutenue par les États-Unis ».
Ce groupe de Résistance a rappelé que l’hôpital avait été sommé par ‘Israël’ d’évacuer sous la menace d’un bombardement, et c’est une bombe larguée par un avion de l’armée israélienne qui a causé la tragédie.
Commentant les mensonges de l’occupation sur le massacre de l’hôpital, le Hamas a affirmé que l’occupation fasciste, qui a présenté plusieurs scénarios sur ce crime dès les premières heures, est directement responsable de cet horrible massacre perpétré par la puissance de feu américaine que seule l’occupation possède.
Dans ce contexte, une vidéo a été postée sur les réseaux sociaux faisant une comparaison entre le bruit de la bombe JDAM de fabrication US et celle de la bombe ayant frappé l’hôpital baptiste de Gaza.
Il s’avère qu’il y a une correspondance exacte en termes de bruit et de destruction entre les deux bombes.
« De 200 à 300 civils, dont une majorité d’enfants sont tombés en martyre », a déclaré le ministère de la Santé du territoire palestinien, selon qui « des centaines de victimes se trouvent encore dans les décombres » de l’hôpital baptiste, dans le centre de Gaza. Le Hamas parle de plus de 500 morts.
Ce crime a suscité de nombreuses condamnations et des manifestations de colère à Téhéran, Amman, Istanbul, Tunis ou encore à Beyrouth.
Unanimité des pays arabes
Les pays arabes, signataires de la paix avec l’entité sioniste, ont attribué d’une voix unanime l’explosion meurtrière dans l’hôpital de Gaza à l’armée d’occupation israélienne.
Les Emirats arabes unis, qui se sont associés avec la Russie, pour demander une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, ont condamné l' »attaque israélienne » et déploré les « pertes humaines ».
Anwar Gargash, conseiller du président des Emirats, a souligné sur X (ex-Twitter) que « le drame humain de Gaza souligne la nécessité de donner la priorité à la protection des civils ».
Le ministère des Affaires étrangères à Manama a « exprimé la condamnation et la dénonciation ferme du Royaume de Bahreïn du bombardement israélien », a rapporté l’agence de presse officielle Bna.
Ces deux pays du Golfe ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste en 2020 en signant les accords de normalisation.
Le Maroc, un autre pays qui a rejoint ces accords, a également blâmé ‘Israël’, tout comme l’Égypte, le premier pays arabe à normaliser ses relations avec ‘Israël’ en 1979.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a condamné avec la plus grande fermeté « le bombardement israélien » de l’hôpital Ahli, qui a fait « des centaines de victimes innocentes » parmi les citoyens palestiniens de Gaza.
Il a vu dans ce « bombardement délibéré » une « violation flagrante du droit international ».
L’Arabie saoudite, qui a suspendu des discussions sur une normalisation avec ‘Israël’ après le déclenchement de la guerre, a qualifié l’explosion de « crime odieux commis par les forces d’occupation israéliennes ».
La Jordanie a déclaré qu’Israël « porte la responsabilité de ce grave incident », tandis que le Qatar a dénoncé un « massacre brutal ».
L’Organisation de la coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite, a qualifié cette explosion de « crime de guerre, de crime contre l’humanité et de terrorisme d’État ».
Jasem Mohamed Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe les six monarchies arabes du Golfe, a déclaré qu’il s’agissait d’une « violation des droits humains ».