Les médias israéliens ont commenté le discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, prononcé aujourd’hui vendredi, dans lequel il a évoqué la situation à la frontière libano-palestinienne en particulier, et dans la région en général.
Intervenant lors du discours de Sayyed Nasrallah, Alon Ben David, correspondant des affaires militaires de la Treizième chaîne, a affirmé que » les estimations de l’armée israélienne indiquent qu’il y aura une réponse du Hezbollah à l’assassinat du chef adjoint du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri. Mais la réponse aura lieu sans doute hors des lignes de bataille dominantes ».
Pour sa part, le commentateur des affaires arabes de la chaîne Kan, Alior Levy, a souligné que le secrétaire général du Hezbollah a répété le discours sur l’assassinat du martyr Al-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, en réiterant que « catégoriquement , la réponse est en route et la décision a été prise ».
Et de poursuivre : « Mais ce que Sayyed Nasrallah n’a pas précisé, c’est quand ripostera-t-il, où ripostera-t-il, et surtout, la forme de la riposte », s’interrogeant si « la réponse du Hezbollah ouvrira le conflit en une guerre, ou si la réponse serait en dessous de la ligne rouge », mais il a estimé que la réponse impliquera plus que le lancement de missiles anti-blindés vers les colonies de première ligne, comme nous en sommes témoins plusieurs fois par jour ».
Selon la chaîne Kan, la réponse inévitable du Hezbollah, « selon les indications de Nasrallah, ne sera pas d’un niveau tel qu’il entraînerait le Hezbollah dans la guerre ».
« La chose la plus importante au Liban est la puissance de feu existante »
Gail Schorsch, une ancienne responsable du Mossad, a également affirmé « qu’il y aurait une réponse à l’assassinat du martyr Al-Arouri », espérant « qu’ Israël ne sera pas obligé de recourir à l’action militaire car il ne s’arrêtera pas au nord », faisant référence à la possibilité qu’une guerre éclate si l’occupation lance une attaque militaire à grande échelle contre le Liban.
Dans son entretien avec Kan, Shoresh a indiqué que » la voie politique est désormais privilegiée », ajoutant que « Sayyed Nasrallah a menacé les habitants du nord, mais il n’utilisera pas le reste de son stock de missiles et n’attaquera pas le centre d’Israël, car il y a des équilibres ».
L’ancienne responsable du Mossad a expliqué que » la question du front nord n’est pas seulement liée à la résolution 1701 et au retrait du Hezbollah au-delà du Litani, mais que le plus important est la puissance de feu existsnte au Liban », soulignant que » le problème d’Israël réside dans son front intérieur ».
Elle a également exprimé ses craintes quant à la capacité de l’armée à affronter, affirmant qu’elle » ne sait pas si elle est capable de combattre sur deux fronts (c’est-à-dire Gaza et le Liban), mais ce qui est sûr, c’est que le front intérieur aura de grandes difficultés à affronter la puissance de feu si un autre front s’ouvre avec le Liban « .
À son tour, le commentateur politique Nadav Hatzani a déclaré sur la même chaîne « qu’il ne recommande à aucun des habitants du kibboutz Manara d’y retourner, car ils sont exposés au Hezbollah », ajoutant « nous jouons selon les règles de jeu du Hezbollah. »
Il convient de noter que Sayyed Nasrallah a souligné dans son discours d’aujourd’hui que le ciblage par l’occupation israélienne du martyr Al-Arouri dans la banlieue sud est » une violation majeure et dangereuse qui ne peut être tolérée « , réitérant son affirmation selon laquelle l’assassinat » ne sera certainement pas sans réponse ni punition ».
Dans son discours d’il y a deux jours, Sayyed Nasrallah a averti que « si l’ennemi déclenche une guerre contre le Liban, cette bataille contre la résistance islamique au Liban se déroulera sans plafonds, sans frontières, sans règles et sans restrictions, et que tous ceux qui pensent à la guerre contre nous, le regretterons, car ce sera une guerre très très très coûteuse ».
Source: Médias