Quelque 300 entreprises françaises souhaitant s’implanter en Iran ont été accompagnées par l’agence publique Business France depuis la levée des sanctions contre ce pays en janvier 2016, a indiqué mercredi à Téhéran sa directrice.
« Les échanges sont repartis à la hausse. C’est lancé pour aller au moins au niveau d’avant les sanctions », a déclaré lors d’une conférence de presse Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France et ambassadrice déléguée aux investissements internationaux.
Cette agence publique chargée d’accompagner les entreprises françaises à l’étranger et les entreprises étrangères en France a ouvert un bureau à Téhéran en septembre 2015, deux mois après la conclusion d’un accord entre les grandes puissances et l’Iran sur son programme nucléaire.
Depuis, « plus de 2.000 entreprises françaises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), ont montré enthousiasme et intérêt pour l’Iran », selon Mme Pénicaud. Business France « a accompagné 300 entreprises sur le marché iranien » depuis la levée il y a 14 mois d’une partie des sanctions, consécutive à l’accord nucléaire.
Ces entreprises viennent de secteurs aussi divers que l’agroalimentaire, le pétrole, l’aéronautique, la construction ou les équipements sportifs.
Mais, reconnaît l’ambassadrice, « très peu ont fait une implantation » en Iran à ce jour, en partie pour une question de « temps ». « Mettre en place toutes les conditions financières et techniques, c’est un, deux, trois ans » et « il faut trouver le bon partenaire » iranien.
En dépit des réticences des grandes banques internationales à travailler avec l’Iran par crainte de représailles des Etats-Unis qui imposent toujours des sanctions contre ce pays, Mme Pénicaud juge que le financement des projets des PME, outre les garanties de l’Etat français, peut se faire par « l’important réseau des banques régionales » européennes, selon elle.
« Ce sont des banques moyennes, mais aussi robustes que les grandes », affirme Mme Pénicaud, qui évalue « à une quarantaine » le nombre de ces banques européennes pouvant venir en Iran.
Depuis un an, les groupes automobiles Renault et PSA sont revenus en Iran, Airbus a vendu 100 avions et Total est en discussion pour d’importants projets pétroliers et gaziers.
Mais les échanges entre l’Iran et la France doivent s’inscrire dans une perspective « gagnant-gagnant » comprenant aussi l’implantation d’entreprises iraniennes dans l’hexagone. « 20.000 entreprises étrangères ont des filiales en France, 20 seulement sont iraniennes », essentiellement dans l’import-export, et « tout est à faire », selon Mme Pénicault.
Source: ISNA