Les médias israéliens ont affirmé « qu’Israël n’avait pas réussi à offrir une alternative sérieuse au mouvement Hamas pour diriger la bande de Gaza, après plus de cinq mois de guerre ».
Le journal Haaretz a rapporté que « la politique israélienne consistant à perdre du temps et à improviser pour empêcher la création d’un Etat palestinien n’a pas changé, mais au contraire, l’ampleur de la destruction et des souffrances a augmenté des deux côtés ».
Il a souligné que « le comportement d’Israël depuis le début de la guerre prouve que même après l’un des pires désastres de son histoire et plus de cinq mois de combats, les mêmes problèmes régissent toujours la mentalité de ses dirigeants ».
Le journal explique : « La tentative de trouver un mécanisme de distribution de l’aide humanitaire qui ne dépende pas des centres de pouvoir dans la bande de Gaza, et le refus du gouvernement d’en discuter au lendemain de la guerre, sont la continuation de la même politique qu’Israël suivi jusqu’au 6 octobre : traîner le temps et improviser sans vision ».
Et de souligner que « la seule chose qui a changé est l’intensité de la destruction massive à Gaza, le nombre inimaginable de morts et la grave crise humanitaire, contrairement à une crise de prisonniers comme Israël n’en a jamais connue auparavant ».
Haaretz a expliqué que « jusqu’à la guerre, la politique des gouvernements israéliens, en particulier ceux dirigés par Benjamin Netanyahu, consistait à perpétuer la séparation entre la bande de Gaza et la Cisjordanie afin d’empêcher toute opportunité de progrès politique ».
Et d’ajouter : « Bien qu’Israël ait décidé après le 7 octobre d’éliminer le régime du Hamas à Gaza, il s’est abstenu de proposer une alternative sérieuse qui lui permettrait d’atteindre cet objectif ».
Selon un rapport publié ce week-end, le ministre de la Guerre Yoav Galant a soulevé la question lors d’une discussion au sein du mini-conseil ministériel pour les affaires politiques et de sécurité et a présenté quatre alternatives pour le lendemain de la guerre.
Le journal a ajouté : « Le simple fait d’inclure l’alternative, qu’il a qualifiée de pire, à savoir le contrôle continu du Hamas sur la bande de Gaza, prouve que le Hamas ne s’est pas encore effondré. »
Selon Haaretz, une autre proposition faite par Gallant était de transférer le contrôle local aux chefs tribaux, mais il a souligné que « l’histoire moderne nous enseigne qu’essayer de produire un leadership par procuration, que ce soit par l’intermédiaire de collaborateurs, d’alliés locaux ou d’un gouvernement fantoche, ne peut pas réussir. »
Et de conclure: « les Américains peuvent être interrogés sur l’Irak et l’Afghanistan, ou même regarder l’histoire d’Israël, qui a tenté de créer des associations villageoises en Cisjordanie comme alternative au leadership national dans les territoires, et a tenté d’expulser l’Organisation de Libération du Liban devait afin de signer un accord de paix avec lui en 1982 ».
Source: Médias