L’agence américaine Bloomberg a énuméré les graves conséquences économiques de la bataille du Déluge d’Al-Aqsa sur l’économie israélienne et mis en garde contre « une autre décennie perdue » similaire à celle subie par l’entité occupante après la guerre de 1973 fustigeant les dépenses militaires qui en ont résulté sur le compte du développement.
Et de poursuivre : »Il s’agit avant tout d’un échec des services de renseignement. Au sein de l’establishment de la sécurité, on était convaincu que l’ennemi d’à côté a été dissuadé. Puis, alors que les combattants affluaient en Israël, le rythme des morts et des destructions s’est rapidement accéléré, et Israël a été contraint de compter sur les États-Unis pour le équipements et les munitions. Les responsables ont déclaré que le pays doit augmenter considérablement sa préparation et ses dépenses militaires ».
Et d’ajouter : »Les mots ci-dessus semblent décrire ce qui s’est passé en Israël, le 7 octobre 2023, et ce qui a suivi, mais en réalité, ils font partie du récit israélien de la guerre d’octobre 1973, lorsque les chars syriens se sont précipités sur le plateau du Golan sans obstacles et après seulement 18 jours de guerre, il a fallu des années à pour rétablir l’équilibre entre armements et développement ».
C’est sous cet angle que l’agence américaine Bloomberg a abordé les graves conséquences économiques de l’opération Déluge d’Al-Aqsa sur l’économie israélienne », notant que « les économistes considèrent ce qui s’est passé après la guerre de 1973 était comme un avertissement ».
L’agence a noté que « l’insistance pour qu’Israël ne soit pas à nouveau pris au dépourvu a conduit à une augmentation massive des dépenses de défense, qui ont atteint en moyenne environ 29 % du PIB entre 1973 et 1975, et que les effets secondaires ont été dévastateurs pour le gouvernement. Le déficit a atteint 150 % du PIB, entraînant une inflation annuelle de 500 % ».
Selon l’agence, « cette période, connue dans les cercles économiques sous le nom de décennie perdue, n’a pris fin que dans les années 1980, lorsqu’Israël a engagé des experts étrangers pour l’aider à formuler des réformes strictes réduisant les dépenses de l’État, stabilisant le shekel et attirant les investissements étrangers ».
L’agence a jugé douloureuses les similitudes entre la situation « d’Israël » en 1973 et sa situation en 2024.
Elle a souligné que « la guerre à Gaza est la plus coûteuse de l’histoire « d’Israël » , puisque la Banque centrale estime que le coût total de la guerre atteindra 250 milliards de shekels (67,4 milliards de dollars) jusqu’en 2025″, notant que « le quatrième trimestre de 2023 a été marqué par une baisse annuelle de 21,7 pour cent de la production économique ».
Alors que les dépenses de défense d’avant-guerre ont atteint un plus bas historique de 4,5 % du PIB, l’agence a confirmé « qu’elles doubleraient cette année pour atteindre 9 % », selon Manuel Trajtenberg, professeur émérite au département d’économie de l’université de Tel Aviv.
L’agence a cité Trajtenberg disant : « Le test décisif sera la capacité du gouvernement à réduire le ratio des dépenses de défense par rapport au PIB à des niveaux raisonnables d’ici plusieurs années, sinon nous pourrions retomber dans une autre décennie perdue ».
Source: Médias