21 personnes parmi lesquelles plusieurs enfants sont tombées en martyre suite à une frappe israélienne mercredi soir, peu après l’appel lancé par l’Assemblée générale des Nations Unies à un cessez-le-feu immédiat dans le territoire palestinien dévasté.
Des avions de chasse israéliens ont pris pour cible deux maisons près du camp de réfugiés de Nousseirat (centre) et dans la ville de Gaza (nord), a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
« Quinze martyrs parmi lesquels au moins six enfants et plus de 17 blessés ont été retrouvés à la suite du bombardement israélien » d’un bâtiment abritant des personnes déplacées près de Nousseirat, a déclaré à l’AFP M. Bassal.
« Les corps de six autres martyrs tués lors d’une frappe sur un appartement de Gaza-ville ont été transportés à l’hôpital, ainsi que de nombreux blessés », a-t-il ajouté.
Des agents humanitaires frappés par l’aviation de l’occupation
Ce jeudi matin, au moins huit Palestiniens sont tombés en martyre et des dizaines d’autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne qui a visé un groupe de travailleurs humanitaires chargés de sécuriser les camions d’aide dans la bande de Gaza jeudi, ont indiqué des médecins cités par Reuters.
La frappe a eu lieu dans l’ouest de la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave, ont indiqué des médecins et des habitants.
La Défense civile de Gaza a indiqué de son côté que 12 agents chargés de sécuriser des camions avaient été tués jeudi matin dans des frappes israéliennes.
Sept agents de sécurité ont été tués dans une frappe à Rafah et cinq autres dans une frappe à Khan Younès, deux villes du sud de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal.
Et puis, dans la nuit de mardi à mercredi, au moins 22 personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants sont tombés en martyre suite à une autre frappe israélienne contre le nord de la bande de Gaza, selon la Défense civile du territoire palestinien.
Une journaliste et les membres de sa famille tués
Entre-temps, la journaliste palestinienne Iman Al-Shanti, animatrice de la radio locale Sawt Al-Aqsa, son mari et leurs trois enfants sont tombés en martyre suite à un bombardement israélien qui a visé la maison de sa famille dans la ville de Gaza.
Le Forum des médias palestiniens a annoncé mercredi que le nombre de journalistes palestiniens martyrs à Gaza était passé à 193, depuis qu’Israël a commencé sa guerre génocidaire le 7 octobre 2023.
L’Assemblée générale de l’ONU exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza
Quelques heures plus tôt à New York, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé à une très large majorité un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans la bande Gaza, un appel symbolique rejeté par ‘Israël’ et les États-Unis.
Cette résolution a été adoptée mercredi par 159 voix pour. Les États-Unis, Israël et sept autres pays ont voté contre, tandis que 13 autres se sont abstenus.
La résolution appelle à « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, où la guerre, lancée à la suite d’une opération de représailles menée par les groupes de résistance de la bande côtière, a jusqu’à présent coûté la vie à quelque 44 805 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
L’ambassadeur adjoint américain Robert Wood a déclaré qu’il serait « honteux et erroné » d’adopter ce texte. Le principal allié du régime sioniste à savoir les États-Unis qui a toujours utilisé son droit de veto pour empêcher la ratification de résolutions similaires au Conseil de sécurité de l’ONU, a prétendu qu’une éventuelle cessation de la guerre priverait les groupes de résistance palestiniens de toute motivation pour libérer les captifs qu’ils ont détenus lors de l’opération de la Déluge d’al-Aqsa.
Les groupes de résistance palestiniens ont toutefois réagi positivement à un cessez-le-feu temporaire l’année dernière, libérant jusqu’à 105 captifs, comme ils l’ont promis. Ils se sont engagés à libérer davantage de captifs si le régime sioniste cessait à nouveau l’agression, et à les libérer tous en cas de fin totale de la guerre.
Des dizaines de représentants des États membres de l’ONU se sont adressés à l’Assemblée générale avant le vote pour exprimer leur soutien aux Palestiniens.
« Gaza n’existe plus. Elle est détruite », a regretté Samuel Zbogar, envoyé spécial de la Slovénie auprès de l’ONU. « L’histoire est la critique la plus sévère de l’inaction. »
« Le prix du silence et de l’échec face à la tragédie palestinienne est un prix très lourd, et il sera encore plus lourd demain », a soutenu l’ambassadeur adjoint de l’Algérie à l’ONU, Nacim Gaouaoui.
Avant le vote, l’envoyé israélien auprès de l’ONU, Danny Danon a prétendu: « Les résolutions présentées aujourd’hui à l’Assemblée dépassent toute logique. Le vote d’aujourd’hui n’est pas un vote de compassion. C’est un vote de complicité. »
Une deuxième résolution appelant le régime sioniste à respecter le mandat de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a été adoptée par 159 voix pour. Le régime israélien, les États-Unis et sept autres pays ont voté contre, tandis que 11 autres se sont abstenus.
La résolution a exigé que le régime sioniste « permette à l’agence de poursuivre ses opérations sans entrave ni restriction ».
Début novembre, le régime sioniste a interdit les opérations de l’UNRWA dans les territoires occupés palestiniens, mettant fin aux pratiques humanitaires cruciales de l’organisme menées depuis des décennies et mettant ainsi en danger la vie de millions de personnes.