Les Nations Unis ont exprimé mardi leur inquiétude après que la décision du gouverneur de la ville pétrolière de Kirkouk, Nejmuddine Karim, d’hisser le drapeau du Kurdistan sur la citadelle de la province. Selon l’ONU, cette initiative unilatérale est susceptible de porter atteinte à la coexistence pacifique entre les différentes composantes de cette ville.
Dans ce contexte, le professeur des sciences politiques à l’université de Bagdad, Khaled Abdel Ilah, a dit qu’il s’agit d’une tentative d’escalade de la part des Kurdes. Interviewé par Sputnik, il a appelé à la nécessité de régler ces différends dans le cadre de la loi après la fin de la bataille contre Daesh à Mossoul.
Cependant, le militant kurde Kaoui Nader a estimé que la ville de Kirkouk fait partie du Kurdistan. Selon lui, les Kurdes ont présenté des sacrifices pour cette ville, tout en critiquant l’ingérence turque dans la cause kurde.
Kirkouk est une ville multi-culturelle et de telles décisions menacent la ville, a réagi le ministère turc des Affaires Etrangères dans un communiqué. Les représentants turkmènes dans cette ville ont pour leur part refusé l’acte du gouverneur et appelé à traiter ce sujet qui sème la division entre les composantes de Kirkouk.
Lundi, le gouverneur de la province a hissé le drapeau irakien et celui du Kurdistan sur la citadelle historique de la ville peu avant le début des festivités de la fête de Norouz (nouvel an du calendrier perse).
Traduit par la rédaction à partir de Sputnik arabe