Avec la fin du délai de 60 jours fixé pour le retrait israélien du sud du Liban, des milliers d’habitants sont entrés, ce dimanche, dans leurs villages, en dépit de l’interdiction décrétée la vieille par l’armée d’occupation de retourner vers plus de 60 villages frontaliers.
Le président Joseph Aoun a écrit sur la plateforme X partager avec « le peuple dans le sud la joie de la victoire » et a appelé « à la retenue et à la confiance dans les forces armées ».
Et d’ajouter : « la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban ne sont pas négociables, je suis cette affaire au plus haut niveau pour garantir nos droits et votre dignité ».
Le Premier ministre désigné Nawaf Salam a appelé le président Joseph Aoun pour suivre l’évolution de la situation dans le sud : « Je partage la pleine confiance avec le président Aoun dans le rôle de l’armée dans la protection de la souveraineté du Liban et le retour en toute sécurité de notre peuple dans le sud ».
Pour sa part, le chef du Parlement, Nabi Berry s’adressant aux gens du sud-Liban : « vous confirmez aujourd’hui à tous votre attachement national et que la terre et la dignité méritent les sacrifices les plus coûteux. Vous démontrez que la souveraineté est un acte vécu et non des slogans verbaux ».
Et de renchérir : « Israël persiste à violer la souveraineté du Liban et à violer les termes du cessez-le-feu (…) Aujourd’hui, vous prouvez à tous que vous êtes grand dans votre appartenance nationale et que la terre, comme l’honneur, est bon marché pour les sacrifices les plus précieux ».
De son côté, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a affirmé dans un communiqué: « En ce jour où les habitants du Sud meurtri ont exprimé leur attachement à leur terre et à leur identité malgré les menaces de l’ennemi israélien, nous rendons hommage à nos concitoyens qui sont fermement attachés à leur terre dans le Sud ou à ceux qui ont été contraints par l’agression à être déplacés de leur terre, en particulier ceux qui ont décidé de revenir aujourd’hui et qui ont courageusement affronté les feux de l’agression ».
Et d’ajouter : « Votre patriotisme est devenu un modèle et un témoignage de sang qu’aucun droit ne se perd sans exigence ».
Il a en outre appelé « les pays qui ont parrainé l’accord de cessez-le-feu à assumer leurs responsabilités en dissuadant l’agression et en forçant l’ennemi israélien à se retirer des territoires qu’il occupe ».
Pour l’ex-président du Liban, Michel Aoun: « La terre appartient à ses enfants, à ceux qui l’étanchent de leur sang, à ceux qui la défendent de leur chair et de leur sang, à ceux qui sont martyrisés sur le chemin du retour ».
Quant à l’ancien président Emile Lahoud : L’équation ‘armée, peuple et résistance’ restera la seule équation qui protège le Liban face à tout ennemi ».
De son côté, l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a affirmé: « Je m’incline devant les martyrs et les blessés du sud et leur volonté face à l’occupation qui viole le cessez-le-feu ».
Pour l’ancien candidat à la présidentielle, Souleiman Franjieh: « Les habitants du Sud prouvent aujourd’hui, comme chaque jour, qu’ils sont les fils de la terre. Leur retour aujourd’hui, dans leurs villages et leurs villes, pour affronter un ennemi qui ne se respecte pas les accords, constitue le message le plus fort adressé à la communauté internationale. Cette dernière doit exercer les pressions sur ‘Israël’ afin qu’il mette en œuvre les résolutions internationales ».
Le chef du Courant Patriotique Libre, le député Gebran Bassil a écrit: « Nos gens du Sud sont des héros et sont attachés à leur terre, donc ils ne perdront pas, et Israël ne pourra pas rester dans le Sud. Une attitude courageuse est souvent plus forte que les armes, et tous les patriotes libres s’y rallient. Il semble que la garantie du peuple du pays soit plus forte que la garantie de tous les pays ».
Le député Elias Jradi a lui aussi affirmé: « Ce qui se passe aujourd’hui est un message adressé à l’histoire et à l’État libanais. Nous ne devons pas répéter les erreurs du passé en laissant les populations du Sud seules ».
Et puis, pour le vice-président du Conseil suprême islamique chiite, Cheikh Ali Al-Khatib : « Il s’agit d’un jour historique écrit par les fils des villages du sud avec l’armée libanaise. Nous libérerons nos régions malgré toutes les menaces de l’ennemi et la guerre d’extermination qu’il a menée contre nous ».