La présidence libanaise a démenti, mercredi, ce qui circule sur un accord entre le Liban et l’occupation israélienne, qui stipulerait la prolongation du cessez-le-feu jusqu’après l’Aïd el-Fitr, soulignant que le président Joseph Aoun « a confirmé à plusieurs reprises l’insistance du Liban sur le retrait complet de l’ennemi israélien, dans le délai spécifié », soit le 18 février.
Le bureau de presse du président du Parlement, Nabih Berri, a également démenti les informations faisant état d’un « accord entre Berri et le Hezbollah visant à prolonger le cessez-le-feu ».
Cette décision intervient alors que « les États-Unis ont rejeté la demande d’Israël qui veut prolonger son déploiement au Liban, car Washington a l’intention de respecter la date limite fixée au 18 février, selon un responsable cité par le Times of Israel.
De son côté, le commandant de la région nord de l’armée d’occupation israélienne, Uri Gordin, a déclaré que l’accord de cessez-le-feu au Liban « entrera en vigueur », ajoutant « qu’ il semble que nous allons effectivement nous repositionner la semaine prochaine ».
Les médias israéliens ont commenté les propos tenus mercredi par Gordin au sujet du « repositionnement », s’interrogeant : « Allons-nous rester sur certains points ? Parce que le Liban a rejeté cela aujourd’hui ».
Cette déclaration intervient alors que la chaîne israélienne Kan – se referant à des ministres de haut rang du cabinet- a rapporté qu' »Israël aurait obtenu l’approbation des Etats-Unis pour rester dans un certain nombre d’endroits au Liban, au-delà de la date fixée pour le cessez-le-feu ».
De leur côté, les médias israéliens ont expliqué que l’armée d’occupation a établi une nouvelle brigade régionale le long de la frontière libano-palestinienne, en prévision de son retrait du Liban, après 6 jours, le 18 février.
Elle a expliqué que la taille de la force qui maintiendra la ligne « se renforcera plusieurs fois par rapport à ce qu’elle était avant la guerre, de sorte a representé une très importante force ».
« Des espaces ont également été alloués dans les colonies du nord, près de la frontière, afin de construire des points de contrôle avec du personnel permanent », selon ce que les médias israéliens ont suivi.
Plus tôt mercredi, Reuters a cité un diplomate étranger affirmant que l’occupation israélienne a demandé à ses forces de rester dans cinq endroits du sud du Liban jusqu’au 28 février.
De son côté, le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a affirmé mardi soir qu’il oeuvrerait pour achever le retrait israélien à temps, voire avant l’heure, ajoutant : « Nous ferons pression sur Israël à travers des cadres diplomatiques ».
Au cours de sa première interview télévisée, qu’il a accordée depuis le palais du gouvernement, Salam a déclaré : « Le Liban a joué son rôle dans la mise en œuvre de la résolution 1701 et du mécanisme de surveillance, et il n’est pas du tout négligent dans ses obligations ».
Au Liban-sud, l’ennemi sioniste continue de violer la souveraineté libanaise en étant présent dans un certain nombre de points à l’intérieur des villages du sud, qui sont témoins de multiples incursions de ses forces via des patrouilles, qu’elles soient d’infanterie ou mécanisées, en plus des campagnes de ratissage et de bombardements que l’ennemi mène à plusieurs reprises. Le plus récent a eu lieu dans la ville de Yaroun hier soir, qui a récemment été le théâtre de nombreuses opérations de bombardement et de détonation. L’armée ennemie a également incendié des maisons et effectué des raids dans la ville d’Adaisseh.
L’armée d’occupation a tiré des rafales de mitrailleuses depuis la ville de Maroun al-Ras, à son entrée, vers la périphérie de la ville de Bint Jbeil. Par ailleurs, la région sud de la ville d’Aita al-Shaab, adjacente à la Ligne bleue avec la Palestine occupée, a été le théâtre d’un bombardement visant une ferme à la frontière.
Les bulldozers sionistes effectuent également des travaux d’excavation aux abords de la ville de Dahra, où des dalles de ciment ont également été vues en train d’être installées par des grues sionistes sur la bande frontalière technique de la Ligne Bleue.
Aujourd’hui, le comité de surveillance du cessez-le-feu et de la résolution 1701 ont été informés que l’armée sioniste a demandé à rester dans certains points du sud du Liban jusqu’au 28 février, mais la partie libanaise a catégoriquement rejeté cette demande.
Des sources de presse ont rapporté que » la réunion du comité de supervision de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, qui était prévue demain, jeudi, a été reportée à vendredi pour de nouvelles consultations sur le sort de la trêve, qui prend fin mardi prochain ».
Source: Médias