L’Afrique du Sud a souligné qu’elle ne retirera pas sa plainte pour génocide contre ‘Israël’ devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en dépit de l’ordre du président américain, Donald Trump, de geler l’aide de Washington à ce pays.
Donald Trump a signé, vendredi 7 février, un décret visant à geler « l’aide ou l’assistance » à l’Afrique du Sud en représailles à l’affaire de la CIJ et à une nouvelle loi sur l’expropriation des terres qui, selon lui, « vise à saisir les biens de la minorité afrikaner de ce pays. »
Le président américain a prétendu que Pretoria avait adopté une position agressive contre les États-Unis et ses alliés, notamment ‘Israël’.
Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola, a déclaré, mercredi 12 février, qu’il n’y avait « aucune chance » que Pretoria retire la plainte qu’elle a déposée contre le régime israélien en décembre 2023.
« Le respect de nos principes peut parfois avoir des conséquences, mais nous sommes convaincus que cela est important pour le monde et pour l’État de droit. »
L’Afrique du Sud a accusé ‘Israël’ de génocide dans une affaire sans précédent portée devant la CIJ en décembre 2023. Elle a plaidé que le régime de Tel-Aviv avait « l’intention d’exterminer les Palestiniens de Gaza » et a demandé à la CIJ d’ordonner l’arrêt de la campagne génocidaire israélienne contre la bande de Gaza.
Alors qu’une décision finale est en attente, la CIJ a statué en 2024 qu’« il existe un risque plausible de génocide à Gaza et de graves dommages continus causés aux civils ».
De nombreux pays ont emboîté le pas à l’Afrique du Sud et ont soutenu la plainte contre ‘Israël’, dont la campagne brutale de mort et de destruction pendant 15 mois ont coûté la vie à plus de 48 000 Palestiniens à Gaza et ont laissé l’enclave côtière assiégée en état de ruines.
Le Hamas et ‘Israël’ ont conclu un accord de cessez-le-feu le 19 janvier. Néanmoins, Trump a menacé, lundi 10 février, d’appeler à l’annulation du cessez-le-feu et de « laisser l’enfer se déchaîner », si le Hamas ne libère pas tous les captifs israéliens d’ici le 15 février à midi.
Source: Avec PressTV