« Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable », « c’est une honte », a affirmé le mardi 13 mai Emmanuel Macron, en considérant par ailleurs que « ce n’est pas à un président de la République de dire +Ceci est un génocide+, mais aux historiens ».
Le président français a rappelé lors d’un entretien sur TF1 qu’il avait été « l’un des seuls dirigeants à aller à la frontière » entre l’Egypte et Gaza, « l’une des pires choses qui (lui) aient été données de voir », déplorant que « toute l’aide que la France et d’autres pays acheminent » soit « bloquée par les Israéliens ».
Il a également estimé que la question d’une révision des « accords de coopération » entre UE et ‘Israël’ était « ouverte ».
Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne de voir si le gouvernement israélien respectait l’article 2 de cet accord d’association avec Israël qui stipule que les relations entre l’UE et Israël sont basées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques, en vue d’une potentielle révision. « C’est une demande légitime et j’invite la Commission européenne à l’instruire », a souligné plus tôt mardi Jean-Noël Barrot à l’Assemblée.
« Nous nous sommes battus sans relâche pour arrêter ce conflit. Et aujourd’hui, on a besoin des États-Unis d’Amérique », a par ailleurs dit Emmanuel Macron, en estimant que le président américain Donald Trump était « celui qui a le levier ».
Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée d’occupation israélienne avait repris sa guerre génocidaire contre le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.
Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la « conquête » de Gaza et nécessitant le déplacement interne de « la plupart » de ses 2,4 millions d’habitants.
La guerre génocidaire israélienne contre Gaza a déjà fait 52.908 martyrs, en majorité des femmes et d’enfants.