Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a qualifié lundi la situation dans la bande de Gaza palestinienne de « catastrophique », appelant à un arrêt « immédiat » de la guerre génocidaire en cours.
Le ministre norvégien a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien, Ayman Safadi, dans la capitale, Amman.
« La situation à laquelle nous assistons à Gaza est catastrophique et incroyable et doit cesser immédiatement », a déclaré Eide.
Il a affirmé que « le déplacement forcé constitue une violation du droit international… L’expulsion des Palestiniens viole tous les principes internationaux ».
Ce qui se passe à Gaza dépasse toutes les normes
Pour sa part, le Premier ministre norvégien a déclaré que la communauté internationale n’en fait pas assez pour Gaza et des mesures fortes sont nécessaires à l’encontre d’Israël.
« Je ne pense pas que nous fassions tout ce que nous pouvons, car ce qui se passe (là-bas, ndlr) dépasse complètement toutes les normes et standards acceptables. Ce n’est pas seulement une situation humanitaire complexe. C’est une catastrophe, et il s’agit d’un remplacement de population. La liste des violations du droit et des principes internationaux est extrêmement longue », a affirmé Jonas Gahr Støre, en marge d’une réunion avec ses homologues nordiques en Finlande.
Il intervenait en réponse à une déclaration faite par son homologue finlandais Petteri Orpo qui affirmait que « nous faisons tout ce que nous pouvons pour trouver une solution, (atteindre) la paix et mettre fin au massacre ».
Au moins 52 personnes sont tombées en martyre lundi suite à des bombardements israéliens contre Gaza, selon la Défense civile palestinienne, dont 33 dans une école abritant des déplacés.
Ces nouvelles frappes interviennent alors qu’Israël intensifie son offensive contre le territoire palestinien dévasté et affamé, malgré les appels à faire taire les armes.
« Chaque message, chaque appel téléphonique, chaque appel à prendre en compte les préoccupations humanitaires, à respecter le droit humanitaire, a été ignoré par Israël, et ce que nous voyons aujourd’hui, sous nos yeux, est probablement la pire attaque humanitaire contre des civils, des civils innocents et très vulnérables », a ajouté M. Støre auprès de l’AFP.
« Je pense donc que des mesures plus fortes sont nécessaires. Ce n’est pas quelque chose qu’un pays comme la Norvège peut faire seul, mais les signaux en provenance du Canada, du Royaume-Uni, de la France, indiquant qu’il faut envisager des sanctions ciblées contre des individus, ou d’autres types de mesures, doivent être pris en compte — et nous les soutenons », a-t-il souligné.
La Norvège a reconnu l’Etat de Palestine le 28 mai 2024 de façon simultanée avec l’Irlande et l’Espagne et s’est imposée ces derniers mois comme l’une des voix les plus critiques à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Le 30 janvier 2025, le gouvernement norvégien a annoncé le versement d’une aide de 275 millions de couronnes (24 millions d’euros) à l’agence de l’ONU dédiée aux Palestiniens (Unrwa) au jour de l’entrée en vigueur de l’interdiction par ‘Israël’ des activités de l’agence.