Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a assuré qu’il n’y avait pas de progrès dans les discussions avec les Etats-Unis.
« La situation n’est pas facile et se complique », a-t-il affirmé lors d’une interview accordée au journal libanais al-Joumhouriya, en réponse à une question sur les discussions avec la délégation américaine qui lui a récemment rendu visite.
Le journal a rapporté que « le président Berri exposera sa ferme position sur tous les développements récents et leurs implications, lors de son intervention télévisée dimanche prochain, à l’occasion de la commémoration annuelle de la disparition de l’imam Moussa al-Sadr et de ses deux compagnons. »
Le journal, citant des sources fiables, a rapporté que « l’ambiance de la rencontre entre Berri et la délégation américaine était désagréable, contrairement à la très bonne ambiance qui régnait lors de la précédente réunion » avec l’envoyé spécial américain Tom Barrack.
« Ce que la délégation américaine a rapporté d’Israël était à l’opposé de ce que Barrack avait promis lors de la précédente réunion, le 18 août. Il avait promis des choses positives, mais il est revenu avec des choses négatives », selon ces sources.
Une délégation américaine élargie, formée entre autres du sénateur Lindsay Graham et de la sénatrice US Jeanne Shaheen en plus de l’adjointe de Barrack, Morgan Ortagus s’étaient rendue chez Berri après avoir rencontré le président de la République Joseph Aoun. Pendant la conférence de presse qui s’en est suivie au Palais de Baabda, Barrack a exclu toute garantie israélienne avant le désarmement du Hezbollah et proposé d’indemniser ses membres qui désarment.
« Ce qui est surprenant, c’est le recul par rapport à l’idée d’une approche progressive, bien que cette idée fût celle de Barrack lui-même », se sont étonnées les source du journal libanais al-Joumhouriya. « Il avait nourri à sa base un grand optimisme et promis de revenir avec ce qu’il a qualifié être de bonnes nouvelles d’Israël. Or, c’est tout le contraire qui s’est produit. Ils ont apporté avec eux l’insistance d’Israël sur le retrait des armes avant d’envisager toute contre-mesure israélienne, comme le retrait (des régions libanaises occupées), l’arrêt des attaques et la libération des prisonniers. »
Selon ses sources « les informations indiquent que le président Berri a fait une présentation détaillée de la situation générale, passant en revue les agressions quotidiennes, les attaques et les assassinats israéliens, les obstacles aux habitants de reconstruire leurs villages détruits et les entraves à l’armée d’achever son déploiement dans la zone au sud du Litani. Il a insisté sur les principes auxquels nous adhérons, notamment le respect de l’accord de cessez-le-feu, obligeant Israël à cesser ses opérations agressives, à se retirer des positions occupées et à libérer les prisonniers. »
Le cessez-le-feu conclu entre le gouvernement libanais et l’entité sioniste via une médiation américaine et qui a mis fin à la guerre de soutien à Gaza puis à la bataille des Braves de 66 jours n’a jamais été respecté par Israël qui l’a violé des milliers de fois.
Le journal rapporte que « le président Berri a affirmé son engagement envers la résolution 1701 et sa mise en œuvre en coopération et coordination avec l’armée libanaise, tout en insistant sur le maintien de la présence des forces de la FINUL, se déclarant surpris par les propositions visant à mettre fin à leur mission. »
Source: Média