Le député Mohammad Raad, chef du bloc du Hezbollah Loyauté à la Résistance, a souligné que « la résolution de la crise actuelle au Liban exige sagesse, prudence et souveraineté totale ». Il a rejeté ce qu’il a qualifié « d’influence étrangère pour imposer des réalités internes sur le terrain ».
Dans une interview accordée à Radio Al-Nour, Raad a affirmé que « les armes de la résistance sont plus légitimes que celles du gouvernement, et que les événements du 5 septembre ne constituaient pas un règlement, mais plutôt un retrait tactique du gouvernement après s’être retrouvé dans une impasse ».
Raad a déclaré que « la décision du gouvernement du 5 août, de considérer comme illégitimes toutes les armes autres que celles de l’État constitue un coup d’État contre le Pacte national et l’Accord de Taëf, et un péché moral et politique ». Il a ajouté : « Les armes qui ont libéré le Liban ne peuvent être utilisées comme une accusation contre la résistance ».
Il a estimé que « certaines parties exploitent l’agression israélienne pour imposer un nouvel équilibre des forces internes, sous prétexte d’affaiblir la résistance, une illusion dangereuse qui encourage la reddition ».
Il a expliqué que « la résistance a accepté un cessez-le-feu en novembre 2024 en position de force, après que l’ennemi israélien n’ait pas atteint ses objectifs au cours des 66 jours de combats terrestres ». Il a noté que « le changement du régime en Syrie survenu aprés cet accord a encouragé certaines parties à perturber l’équilibre national ».
Raad a mis en garde contre « les tentatives de transformer les armes en problème interne, s’interrogeant : est-ce là une conquête de la souveraineté ? Devons-nous pousser l’armée à assumer le fardeau de la lutte contre la résistance plutôt que contre l’ennemi ? »
Il a indiqué que « le dialogue sur les armes n’est possible qu’après la fin de l’agression et le retrait de l’occupation ». Il a ajouté : « Nous sommes ouverts à une discussion sur le rôle des armes dans une stratégie nationale, et non sous la pression ou la menace ».
Il a qualifié la relation avec le président Joseph Aoun de « normale », fondée sur la communication et la franchise, tout en accusant le gouvernement d’avoir commis un péché honteux, affirmant : « Aucune correction ne peut être apportée sans un retour complet sur cette décision ».
Concernant le rôle joué par le président du Parlement, Nabih Berri, Raad a déclaré que « certains paris sur la partialité de M. Berri ont été réduits à néant lorsqu’il a adopté la position nationale requise », soulignant que « la position de M. Berri est cohérente avec celle du Hezbollah ».
Concernant le dossier de la reconstruction, Raad a laissé entendre « qu’une manœuvre tactique imminente, similaire à celle qui s’est produite pour la question des armes, serait suivie de près en fonction des réactions régionales et internationales ».
Raad a également assuré que l’Association Al-Qard Al-Hassan n’est pas en danger, la considérant comme « un trust entre les mains de personnes dignes de confiance ».
En conclusion, il a rappelé que « les constantes n’ont pas changé et que la résistance restera fidèle à ses objectifs » ajoutant que « l’environnement qui soutient Sayyed Hassan Nasrallah est confronté à la vengeance de ses ennemis contre lui et contre eux ».
Source: Médias