Les États-Unis se sont opposés, le jeudi 20 novembre, à la résolution traditionnelle et universellement acceptée interdisant la torture, lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Ce rejet s’inscrit dans un contexte de réticence américaine plus générale à soutenir les projets de résolution qui, depuis des décennies, sont adoptés à l’unanimité sans vote.
La représentante américaine à la séance plénière de la Troisième Commission des droits de l’homme a justifié cette position en déclarant que les résolutions de la commission « sont devenues verbeuses et inefficaces », indiquant qu’elles devraient être concises, applicables et tournées vers l’avenir ».
Elle a ajouté que « certains textes contiennent un langage problématique, incompatible avec le mandat fondamental de l’ONU, qui est le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Cuba rejette la torture
Lors de cette même session, le représentant cubain a déclaré que les États-Unis « torturent depuis vingt ans des détenus à Guantanamo sans procédure régulière », soulignant que ces détenus « n’ont jamais été condamnés et ont subi des traitements inhumains ».
Il a également affirmé que Cuba rejette toutes les formes de torture, catégoriquement interdites par sa Constitution.
Résultats du vote
Lors du vote, les États-Unis, ‘Israël’ et l’Argentine ont rejeté le projet de résolution, tandis que quatre pays se sont abstenus : le Burundi, le Nicaragua, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Russie.
La résolution a été adoptée par 169 des 176 pays présents à la session.





