« Israël » a détruit mardi matin cinq habitations en Cisjordanie occupée, dont certaines financées par l’Union européenne, laissant 27 Palestiniens, pour moitié des enfants, sans-abri, ont indiqué une ONG israélienne et les Palestiniens.
Tôt mardi, les bulldozers israéliens ont détruit cinq préfabriqués, dont certains portaient le sigle bleu de l’Union européenne, a constaté un photographe de l’AFP.
Des habitants ont été évacués manu militari par des policiers israéliens alors qu’ils tentaient de s’opposer à ces démolitions.
En fin de matinée, il ne restait que des plaques de tôle tordues et quelques effets personnels parmi lesquels des enfants jouaient sous un soleil brûlant.
« Trois de ces habitations avaient été financées par l’Union européenne », a indiqué l’ONG israélienne B’Tselem, qui dénonce régulièrement les exactions de l’armée et de la police d’occupation israéliennes dans les Territoires palestiniens.
« Vingt-sept personnes, dont 16 mineurs, sont désormais sans-abri », ajoute B’Tselem qui, comme d’autres organisations, a récemment tiré la sonnette d’alarme quant aux destructions d’habitations menées par les autorités d’occupation.
Il s’agit de structures « reconstruites avec l’aide de l’UE, après que des maisons dans le village d’Oum el-Kheir, à la pointe sud de la Cisjordanie occupée, ont déjà été détruites à huit reprises au moins », note dans un communiqué le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah.
Dans le même texte, il accuse « Israël » de « détruire inlassablement des maisons palestiniennes pour laisser le champ libre à l’expansion illégale de la colonisation », alors qu’Oum el-Kheir se trouve à proximité de la colonie israélienne de Karmel.
Près de 600.000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie et à l’est de Jérusalem occupée.
Depuis le début de l’année, l’ONU et des ONG ont recensé plus de 80 destructions soit déjà plus en sept mois que durant toute l’année 2015, durant laquelle 74 démolitions ont été recensées.
« Israël » arrête un employé de l’ONU à Gaza
Entre-temps, les autorités d’occupation ont annoncé mardi l’arrestation et l’inculpation d’un employé palestinien du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans la bande de Gaza, sous prétexte d’assistance aux activités « terroristes » du Hamas qui dirige l’enclave palestinienne.
Wahid Borsh, arrêté le 16 juillet et inculpé mardi est le deuxième humanitaire travaillant dans la bande de Gaza dont l’occupation annonce l’arrestation en moins d’une semaine.
Wahid Borsh, ingénieur employé depuis 2003 par le Pnud et travaillant à la démolition des bâtiments endommagés au cours des conflits successifs dans la bande de Gaza, est accusé de « s’être servi de son poste pour fournir une assistance matérielle aux activités terroristes et militaires du Hamas », prétend la sécurité intérieure israélienne (Shin Beth) dans un communiqué publié par le gouvernement.
Le Shin Beth l’accuse d’avoir participé l’an dernier à la construction, avec des ressources du Pnud, d’une jetée destinée aux activités navales du Hamas.
Le Hamas a qualifié d’infondées les accusations de l’occupation.
« Israël » avait déjà annoncé jeudi l’arrestation et l’inculpation du directeur à Gaza de l’ONG chrétienne américaine World Vision Mohammed Halabi. Les services d’occupation l’accusent d’avoir détourné chaque année 7,2 millions de dollars (6,5 millions d’euros) pour le Hamas et sa branche armée. L’ONG World Vision a jugé irréalistes les accusations d' »Israël ».
Source: Agences