La branche armée du Hamas a fixé mardi un ultimatum de 24 heures à l’entité sioniste pour accepter les revendications de 1500 détenus palestiniens en grève de la faim depuis le 17 avril.
« Nous prévenons l’ennemi de ne pas ignorer les exigences justes, légitimes et humaines des prisonniers et nous lui donnons 24 heures pour y répondre », a indiqué Abou Obeida, un porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas dans un discours enregistré.
Faute d’obtenir satisfaction, « Israël paiera le prix pour chaque jour de retard », a-t-il ajouté, indique l’AFP.
Le porte-parole a affirmé que le Hamas augmenterait chaque jour ses exigences sur le nombre de détenus qui devront être libérés dans le cadre d’un futur échange de prisonniers avec les autorités d’occupation.
« Nous mettrons à jour la liste des détenus, en y ajoutant 30 noms, en vertu d’un accord d’échange de prisonniers », a-t-il dit.
Abou Oubeida a en outre appelé les habitants de la Cisjordanie à manifester ce mercredi 3 mai dans les rues de Ramallah, en signe de soutien aux prisonniers palestiniens.
« Comme nous leur avons promis, nous resterons fidèles aux détenus et nous lutterons jusqu’à leur libération si Dieu le veut », a-t-il affirmé, rapporte PressTV.
En 2011, « Israël » a libéré plus d’un millier de prisonniers palestiniens en échange d’un soldat israélien détenu par le Hamas.
Le Hamas dit détenir deux soldats israéliens qui auraient été capturés vivants durant la guerre israélienne contre Gaza en 2014.
L’armée d’occupation israélienne estime que ces deux soldats ont été tués tout en indiquant que le Hamas détient leurs dépouilles.
Les grévistes de la faim n’absorbent que de l’eau et du sel. Ils réclament notamment de meilleurs soins médicaux et un accès à des téléphones publics.
Le président du Club des prisonniers, Qaddoura Farès, a affirmé dimanche que l’administration pénitentiaire israélienne avait transféré certains des détenus d’une prison à une autre en vue d’entamer des négociations, excluant toutefois l’initiateur de la grève, Marwan Barghouthi.
Haut cadre du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, M. Barghouti a lancé cette grève d’une ampleur inédite depuis des années, qui mobilise de nombreux Palestiniens au-delà de son parti.
La question des détenus est particulièrement sensible pour les Palestiniens, alors que plus de 850.000 d’entre eux ont été incarcérés par « Israël » depuis l’occupation en 1967 de leurs Territoires, selon leurs dirigeants.
Source: Divers