Plusieurs cas de recours à des armes chimiques par des extrémistes de Daech ont été constatés dans la ville irakienne de Mossoul.
Or, comme le rappelle Dany Shoham, expert en armes chimiques et biologiques au Centre Begin-Sadat pour les recherches stratégiques de l’Université Bar-Ilan, les terroristes de Daech aspiraient depuis longtemps à créer des armes chimiques.
« Ils ont déjà réussi à obtenir du gaz moutarde. Ils ont en outre tenté d’obtenir des agents innervants, mais leurs efforts se sont soldés par un échec. Toutefois, les terroristes ont réussi à obtenir du chlore, dont ils se sont servis à plusieurs reprises pendant des attaques. Nous pouvons dire ainsi que tout ceci fait partie d’un programme d’envergure visant à mettre au point des armes chimiques », a indiqué l’expert à Sputnik.
À la question de savoir s’il était possible que les terroristes aient fait part de leurs technologies à leurs adeptes et complices en Occident, il répond par l’affirmative.
« Oui, sans ambiguïté. Je pense qu’il est possible qu’ils aient transmis ses informations à leurs mercenaires et adeptes », a fait savoir M. Shoham.
D’après des enregistrements découverts à Mossoul, les terroristes de Daech ont mené des expérimentations sur du sulfate de thallium et une substance inconnue à base de nicotine.
Selon l’expert, il s’agit de substances extrêmement toxiques, dont même de petites doses peuvent entraîner la mort. Si les terroristes empoisonnent l’eau à l’aide de ces substances, l’issue sera fatale.
« Pour créer ces substances, on n’a pas besoin d’équipement sophistiqué. Je suppose que les terroristes ont à leur disposition des composés chimiques contenant de la nicotine et du thallium. Toutefois, ils ne pourront obtenir la nicotine que par le biais de concentration, quant au thallium ils auraient à mettre en place une substance optimale pour empoisonner l’eau et la nourriture », a résumé l’expert.
Source: Sputnik