La décision du Président américain Donald Trump de quitter l’Accord de Paris sur le climat aurait pu être manipulée à l’aide d’«informations douteuses, fausses ou obsolètes», a indiqué le quotidien américain Washington Post se référant à des déclarations d’improbateurs de la sortie des États-Unis de l’accord en question.
Sur fond de vives réactions fustigeant la décision du Président des États-Unis Donald Trump de quitter l’Accord de Paris sur le climat, le quotidien américain Washington Post a publié un article affirmant que la position du dirigeant du pays aurait pu être dictée par des informations douteuses, fausses ou obsolètes qui lui avaient été présentées.
Un militant pour le climat se manifeste à Paris le samedi 12 décembre 2015 lors de la COP21, Conférence des Nations Unies sur le changement climatique.
Ainsi, selon le journal, les débats concernant l’avenir des États-Unis dans l’Accord sur le climat auraient « retourné l’administration ». Donc, l’administrateur de l’Agence américaine de protection de l’environnement Scott Pruitt, le conseiller du Président Stephen Bannon et le conseiller juridique de la Maison-Blanche Donald McGahn se prononçaient en faveur de la sortie de l’accord tandis que la fille du Président Ivanka Trump, le directeur du Conseil économique national Gary Cohn et le secrétaire d’État Rex Tillerson essayaient de convaincre M. Trump de soutenir l’Accord de Paris.
À en croire le Washington Post, M. Bannon, M. Pruitt et leurs soutiens arrivaient à la réunion avec le chef d’État « armés » de papiers montrant des statistiques qui, selon eux, illustraient les conséquences négatives pour l’économie américaine si les États-Unis ne renonçaient pas à l’accord en question.
Dans le même temps, ceux qui ne voulaient pas sortir de l’accord affirmaient que les informations présentaient ne faisaient qu’« embrouiller les faits » sans pourtant préciser de quels faits il s’agissait.
Conformément aux sources du quotidien, l’Accord sur le climat était « le fruit d’une passion particulière » pour M. Bannon qui déclarait que ce dernier était « le produit de la globalisation ».
Par ailleurs, Ivanka Trump tentait de prouver que l’abandon de ce traité climatique allait nuire à la réputation des États-Unis sur la scène politique internationale. Toutefois, ces craintes ont été rejetées par « le camps adverse ». Pour autant, son mari Jared Kushner aurait accepté la position de Donald Trump considérant l’accord comme une « mauvaise affaire » tout en essayant de le convaincre de ne pas le quitter mais de revoir les conditions.
Néanmoins, les arguments avancés avaient parfois des effets pervers. Ainsi, d’après le Washington Post se référant à une source proche de la Maison-Blanche, lorsque le Président a entendu parler de la fin de « l’ère du charbon », il aurait décidé que la sortie de l’accord pourrait sauver l’industrie américaine charbonnière.
Jeudi 1er juin, Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l’Accord de Paris sur le climat qui, d’après lui, est économiquement désavantageux pour les États-Unis. Il a ajouté que les États-Unis entameraient des négociations sur la conclusion d’un nouvel accord en la matière.
Parrainé par les Nations unies, l’Accord de Paris sur le climat est entré en vigueur le 4 novembre dernier, après sa ratification par au moins 55 pays produisant plus de 55 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète. La Chine et les États-Unis, les deux plus grands pollueurs de la planète en la matière, l’ont ratifié ensemble au début du mois de septembre dernier. L’Union européenne, ainsi que plusieurs pays européens, ont exprimé leur déception provoquée par cette décision du Président Trump.
Source: Sputnik