La capitale iranienne avait rendez-vous ce mercredi avec les attentats terroristes les plus meurtriers depuis la décennie qui a suivi la Révolution islamique en 1979.
Deux attentats terroristes l’ont secoué ce mercredi matin à quelques minutes d’intervalle. Une troisième tentative d’attentat a été avortée avant qu’elle ne soit perpétrée, a indiqué le ministère de la sécurité iranien.
A l’issue de sa réunion d’urgence, ce dernier a indiqué que plusieurs groupes terroristes ont mené ces attaques, faisant état de l’arrestation d’un nombre d’éléments terroristes avant de passer à l’acte.
Au Parlement
La première attaque a visé le Parlement iranien vers 10h30 locale, lorsqu’un groupe d’assaillants a bravé les mesures de sécurité et réussi à pénétrer dans son enceinte .
Munis de Kalachnikovs selon des sources médiatiques, ils ont ouvert le feu, blessant huit personnes alors qu’une séance plénière se tenait au Parlement. Des médias iraniens ont même avancé le chiffre de sept martyrs et de quatre personnes prises en otage dans le Parlement. Un membre de sécurité ferait partie des martyrs, alors que trois autres effectifs ont été blessés.
Fin des affrontements
Des affrontements ont duré quelques heures entre les terroristes retranchés dans le quatrième et cinquième étages du Parlement et les forces de l’ordre.
Vers 13h00, les médias officiels ont annoncé la fin des affrontements, et la mort des quatre assaillants.
Selon le site d’information Jamaran, les assaillants n’ont pas pu entrer dans les arènes principales du Parlement.
Vers midi, une deuxième explosion a retenti aux alentours du Parlement. Elle a été provoquée par les forces de sécurité qui tentaient d’ouvrir une brèche pour parvenir aux terroristes retranchés dans le bâtiment.
Au mausolée de l’imam Khomeyni
La deuxième attaque a eu lieu dans la banlieue sud de Téhéran, lorsqu’un homme armé a ouvert le feu sur des visiteurs du mausolée de l’imam Khomeiny, fondateur de la République islamique. Trois ou quatre personnes faisaient apparemment partie du groupe assaillant.
Les forces de sécurité ont tué l’un des assaillants et arrêté une femme qui serait complice dans l’attaque. Un troisième assaillant s’est fait exploser.
Une autre version fait état du suicide d’un assaillant après avoir avalé une capsule de cyanure, poison violent.
Commentant cette information, le correspondant de la chaine de télévision panarabe al-Mayadeen, Ali Hachem a soupçonné le groupe de l’opposition iranienne en exil, les Moujahidines Khalq, d’être derrière l’attentat. Les miliciens de ce groupe recourraient à cette méthode de suicide dans leurs attaques.
Selon la télévision iranienne, des tirs de feu étaient toujours entendus devant le mausolée.
Des agences de presse iranienne ont par ailleurs souligné que les forces sécuritaires ont désamorcé une bombe , déposée par les terroristes.
Bilan de victimes
Selon le chef des services des urgences, cité par les médias, au moins douze personnes ont été tuées dans les deux attaques . Trente-neuf personnes ont également été blessées dans ces attaques, selon la même source.
Les forces de sécurité ont repris le contrôle du mausolée et du Parlement, attaqués par 7 ou 8 assaillants, selon la télévision d’Etat.
La branche libyenne du groupe terroriste Daech a revendiqué la responsabilité des attaques terroristes à Téhéran, selon Press Tv.
La Russie condamne les attentats
La Russie a condamné les attentats à Téhéran, estimant qu’ils prouvaient une nouvelle fois la « nécessité de coordonner la lutte antiterroriste ».
« Ces actes de terrorisme méritent la plus dure des condamnations. La poursuite de ces attentats met en lumière la nécessité de coordonner la lutte antiterroriste, notamment contre l’Etat islamique », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Source: Divers