La Turquie est disposée à examiner une éventuelle offre de la Russie pour la construction d’un système de défense aérien, un contrat de plusieurs milliards de dollars, a rapporté mardi une télévision turque.
La Turquie avait annulé il y a près d’un an un méga-contrat d’un montant de trois milliards d’euros, remporté en 2013 par la Chine à l’issue d’un appel d’offres, pour équiper son armée de missiles sol-air. A l’époque, les autorités turques avaient pointé du doigt la réticence de la Chine à partager une grande partie de sa technologie.
La Turquie est prête à examiner, dans le cadre du même appel d’offres, une éventuelle proposition de la Russie pour construire un système de défense aérien à longue portée, a rapporté la chaîne de télévision turque NTV, citant des sources au ministère des Affaires étrangères.
Contactés par l’AFP, des responsables turcs n’ont pas été en mesure de commenter cette information.
Si l’information se confirmait, elle traduirait l’amélioration des relations entre les deux pays après la grave crise provoquée par la destruction par l’aviation turque d’un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015.
La décision turque de retenir une entreprise d’Etat chinoise en 2013 avait provoqué une levée de boucliers de ses alliés au sein de l’Otan, qui avaient relevé l’incompatibilité du matériel chinois avec leurs propres systèmes de défense aériens.
Lors d’un entretien lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine avaient émis le vœu de renforcer leur coopération commerciale dans tous les secteurs, y compris la technologie militaire.
M. Poutine a indiqué que Moscou était prêt à coopérer avec Ankara dans l’industrie de la défense, espérant que « cela se traduira par des projets concrets ». Un souhait partagé par le leader turc.
Les deux dirigeants ont signé lundi le projet de gazoduc « TurkStream », d’un coût estimé à plus de dix milliards de dollars, qui doit permettre à la Russie d’acheminer du gaz vers la Turquie et l’Europe sous la Mer noire.
Source: AFP