Le Département d’État dit qu’un sommet de réconciliation entre les pays du Golfe n’est pas envisageable pour l’instant. Cela veut dire que le Qatar montre de la résistance et que Trump n’a pas encore ce qu’il veut de ce pays.
Malgré le récent contrat de 13 milliards de $ concernant l’achat de F i5, l’appétit des USA n’est pas satisfait. Le Qatar dispose d’un fond souverain de 355 milliards de $ et d’une liquidité de 350 autres, de quoi faire saliver Trump.
Les dirigeants qataris ont repris confiance depuis qu’ils ont su que l’invasion de leur pays par l’Arabie Saoudite n’allait pas se faire. Cette option étant impossible pour des raisons de géopolitique internationale, il restait à gérer le boycott tous azimuts.
Les dirigeants qatari, passés les premiers moments de panique, se sont repris et commencent à gérer intelligemment ce boycott. Le premier volontariat de l’Iran a créé un effet d’entrainement par lequel la Turquie et d’autres ont suivi.
Dès lors, le choc psychologique qui devait entraîner la chute rapide du régime n’a plus fonctionné. Passé le moment fatidique, l’effet boomerang a commencé à fonctionner.
Ainsi, aux Emirats Arabes Unis l’homme fort Mohamed Bin Zayed est déjà dans une situation inconfortable car son rôle machiavélique commence à être connu. Au royaume des Saoud l’homme fort Mohamed Bin Salmane ne connait qu’une dialectique : foncer de l’avant sans penser aux conséquences stratégiques.
Quant à l’Égypte, la clique militaire qui la gouverne se contente d’empocher les milliards de $ et de serrer sa poigne.
Sur quoi va déboucher toute cette pagaille. Je ne vois qu’1 perspective : la déstabilisation de beaucoup de régimes de la région. Cette perspective catastrophique pour les pays arabes, les Israéliens la savent déjà et ils se pourlèchent les babines.
Mais à long terme je prévois un retournement stratégique de la situation que seuls Ben Gourion et Pères auraient pu sentir.
Source: Le Dessous des cartes