Les armes entre les mains des groupes takfiristes terroristes ont plusieurs sources : Israël, la Bulgarie, l’Ukraine, l’Allemagne, les USA, et on en passe.
C’est le centre russe pour la réconciliation des belligérants en Syrie qui révèle ce fait, indique l’agence russe Sputnik.
Il a notamment diffusé des photos d’éclats de munitions comportant des numéros de série, dont les itinéraires d’acheminement dans la zone du conflit sont en train d’être identifiés.
Tué à des centaines de mètres
Selon Sputnik, la possession par les terroristes de fusils de précision modernes qui ont déjà causé la mort de soldats russes — et pas toujours à l’avant — est particulièrement préoccupante.
Par exemple, le colonel Alexeï Boutchelnikov, conseiller militaire russe, a été abattu par un tireur d’élite loin de la ligne du front, sur un polygone de l’arrière où il entraînait les soldats syriens aux tirs d’artillerie en conditions nocturnes.
Or, il s’avère que le sniper a tiré dans le noir complet à une distance de plusieurs centaines de mètres, mais que même dans ces conditions il a réussi à voir l’instructeur russe parmi les militaires syriens et à le tuer d’une seule balle. Les spécialistes sont convaincus qu’un tel résultat est impossible sans un équipement de précision avancé.
Des composantes russes dans des lunettes occidentales
Faire sortir ces lunettes de tir nocturne de 3e génération en dehors du territoire est interdit aussi bien aux USA qu’en Russie. C’est pourquoi les experts russes ont été très surpris de découvrir à l’intérieur des lunettes occidentales prises aux terroristes des composantes électroniques d’origine russe — notamment les transformateurs électroniques optiques.
Selon l’une des versions, ces transformateurs auraient pu arriver en Syrie via des pays tiers auxquels la Russie fournit officiellement des lunettes ou des pièces pour les équiper. Les tirs de snipers en Syrie ont fait au moins quatre morts parmi les militaires russes dont le fantassin Alexandre Pozynitch, qui participait en novembre 2015 aux recherches et au sauvetage en hélicoptère du corps du pilote russe abattu Oleg Pechkov, héros de Russie.
Selon Sputnik, une enquête est en cours sur les canaux de fuites de technologies sensibles russes au profit des terroristes. « Tôt ou tard, ils seront bloqués. Mais cela a peu de chances d’affecter l’arsenal de Daech et du Front al-Nosra, qui sont armés pratiquement par tout le monde occidental », objecte l’agence russe.
Le 15 juin, un rapport de l’Onu a annoncé que les autorités israéliennes finançaient et armaient régulièrement les terroristes se battant contre le gouvernement légitime syrien et son armée sur le plateau du Golan.
c’est le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda rebaptisé front Fatah al-Cham et œuvrant dans le cadre de Fatah al-Cham qui est la milice la plus importante dans cette région frontalière avec le Golan occupé, en plus de la milice de Foursane al-Joulane.
15 services des renseignements occidentaux
Mais le trafic d’armes le plus intensif avec les islamistes a été mis en place en Bulgarie. Sachant que 15 services spéciaux occidentaux, y compris américains, britanniques, français et du Golfe, ont participé à l’organisation du «trafic bulgare».
Les journalistes bulgares ont réussi à découvrir le principal moyen de transport, le navire Marianne Danica, qui navigue sous pavillon danois. La surveillance satellite a permis d’établir que jusqu’à récemment le Marianne Danica effectuait deux voyages par mois du port bulgare de Bourgas vers le port de Jiddah sur la côte saoudienne.
Et puis, toujours selon Sputnik, citant comme source le ministère koweïtien de l’intérieur, certains armements proviennent entre les mains des rebelles de l’Ukraine que les importateurs font passer via la frontière turque.
Lors de la libération de la ville d’Alep, les groupes russes chargés de déminer les zones piéegés ont découvert des armes et des munitions américaines et allemandes.