Lors de sa participation au Dialogue de Manama à Bahreïn, l’envoyé spécial des États-Unis pour la Syrie, Thomas Barrack, a déclaré que le Liban est un « État failli », soulignant que l’armée libanaise souffre d’un « manque de ressources financières et humaines ».
Barrack a ajouté qu’« Israël est prêt à conclure un accord avec le Liban concernant la frontière », exhortant les Libanais à « participer aux négociations et à sécuriser leurs frontières », jugeant « inadmissible l’absence de dialogue entre le Liban et Israël ».
Barrack a observé que « les dirigeants libanais sont fermes, mais qu’ils doivent agir rapidement pour désarmer le Hezbollah », insistant sur le fait qu’« il n’y aura aucun problème entre le Liban et Israël si le Hezbollah est désarmé ».
Barrack a conclu en affirmant que « des milliers de roquettes au Sud-Liban menacent toujours Israël, et le Liban n’a plus de temps ; il doit désarmer rapidement ».
Plus tôt dans la journée, la Société de radiodiffusion israélienne (Kan) a rapporté que « le Caire a entamé un effort diplomatique intensif au moment où les tensions s’intensifient sur le front libano-israélien, dans le but de « présenter une nouvelle approche qui empêche la région de glisser vers une confrontation généralisée » et « qui repose sur un équilibre entre sécurité, politique et région ».
A noter , qu’un « état failli » ou « état défaillant » est un État reconnu sur la scène internationale, mais qui est incapable d’exercer ses fonctions essentielles, comme le contrôle de son territoire, la protection de ses citoyens ou la fourniture de services publics de base. Cette défaillance peut être due à une incapacité politique et institutionnelle, ou à des difficultés financières aiguës, comme l’incapacité de payer les fonctionnaires ou les intérêts de la dette.
- Perte du monopole de la force : Les institutions étatiques perdent le contrôle de la violence au profit de groupes armés, de gangs ou de mafias, qui assument un rôle de domination sur le territoire.
- Incapacité à fournir des services de base : L’État ne parvient plus à assurer les services fondamentaux attendus par ses citoyens, tels que la justice, la sécurité, l’éducation, la santé ou la protection sociale.
- Affaiblissement des institutions : Les institutions politiques et administratives sont trop faibles pour fonctionner efficacement, rendant difficile le contrôle du territoire et la protection de la population.
- Difficultés financières : L’État peut être en faillite financière, incapable de régler ses dettes, de payer les salaires des fonctionnaires ou de soutenir l’économie nationale.
- Perte de légitimité internationale : Bien que reconnu, l’État n’a plus la capacité de jouer un rôle effectif au sein de la communauté internationale.
Source: Médias



