Téhéran pourrait se retirer de l’accord sur son programme nucléaire si ses désavantages l’emportent sur ses bénéfices, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi qui a aussi accusé les USA de vouloir se retirer de l’accord nucléaire tout en rendant l’Iran responsable
«La République islamique d’Iran se conformera aux dispositions du Plan global d’action commun aussi longtemps cet accord sera profitable au pays», a indiqué le responsable, cité par l’agence Tasnim.
«Trump et les États-Unis dans son ensemble tentent de sortir de l’affaire nucléaire [le Plan global d’action conjoint, ndlr] en rejetant la responsabilité de son échec sur l’Iran», a souligné M. Araghchi, qui est aussi le principal négociateur iranien sur les questions nucléaires.
M. Araghchi estime que le Président américain, Donald Trump essaye de faire porter toute la responsabilité de la rupture de l’accord sur le programme nucléaire iranien à Téhéran, car Washington ne veut plus respecter les dispositions du Plan Global d’action conjoint (accord signé entre l’Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne afin de déterminer le développement futur du programme nucléaire iranien sous le contrôle rigoureux de l’Agence internationale de l’énergie atomique).
M.Araqchi a également dénoncé le projet de loi instaurant de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran, de la Russie et de la Corée du Nord, adopté récemment par le Congrès américain.
«Ce document impose des sanctions à l’Iran […] en vue de dissuader les gens de faire des affaires avec Téhéran», a indiqué le vice-chef de la diplomatie iranienne.
Selon lui, en décrétant de nouvelles sanctions contre son pays, Washington viole l’accord nucléaire qui doit «être mis en œuvre de bonne foi».
L’accord sur le nucléaire iranien, connu sous son acronyme JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), a été signé le 14 juillet 2015 à Vienne par l’Iran et les grandes puissances, dont les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Durant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait promis de «déchirer» le «pire» accord jamais paraphé par Washington. Or, la semaine dernière, l’administration US a admis que Téhéran remplissait bien les conditions du texte. Cela n’a cependant pas empêché Washington d’imposer à l’Iran de nouvelles sanctions en réponse à son programme de missiles balistiques et à la politique qu’il mène au Moyen-Orient.
Source: Avec Sputnik