Un missile « Zelzal-1 » a percuté encore une fois un repaire des mercenaires à la solde de Riyad à l’ouest du Yémen, a annoncé lundi 14 août l’unité balistique de l’armée yéménite et d’Ansarullah.
Une source proche de l’armée yéménite qui a requis l’anonymat, annonce qu’un missile Zelzal-1 a frappé un repaire des mercenaires soudanais de l’armée saoudienne déployés dans le désert de Midi, situé dans la province de Hajjah, à l’ouest du Yémen.
L’unité d’artillerie de l’armée yéménite et d’Ansarullah a aussi violemment pilonné les bases militaires de la coalition saoudo-US dans le nord du désert de Midi.
Un membre de la famille émiratie blessé
Par ailleurs, le ministre émirati de la Culture a annoncé que le gendre du prince d’Abou Dhabi avait été blessé dans le crash d’un hélicoptère militaire émirati au Yémen.
Des sources émiraties ont confirmé samedi dernier la mort de quatre de leurs militaires dans la province yéménite de Chabwa.
Le ministre émirati a lui aussi affirmé que: « les Émirats ont perdu quatre de leurs militaires. Leur hélicoptère a été ciblé dans la province yéménite de Chabwa. Cette zone contrôlée par al-Qaïda échappe au contrôle des forces de la coalition. Suite à l’attaque, l’hélicoptère a perdu son envol et s’est écrasé au sol. Les passagers de l’hélicoptère étaient des militaires bien formés. Cheikh Zayed Ben Hamdan Ben Zayed al-Nahyan, le petit-fils du père fondateur du pays qui a servi dans la garde présidentielle de la présidence et a été blessé dans cet incident. »
Moqtada Sadr, convaincu par le prince héritier de Riyad ?
Entre-temps, sur le plan politique, le chef du courant irakien Sadriste, Moqtada Sadre a affirmé, dans une interview avec le quotidien pro-saoudien Asharq al-Awsat, que lors de sa rencontre avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ce dernier lui a fait part de la fin du conflit, au Yémen, en Syrie et dans toute la région.
Ce qui compte surtout pour Moqtada Sadr c’est la situation humanitaire au Yémen qui a empiré en raison de la pauvreté et des maladies.
Se déclarant convaincu par une promesse faite par le prince héritier saoudien, Sadr semble croire que tous ces problèmes existent car « nous sommes allés trop loin », selon le chef irakien.
« Mohammed ben Salmane est décidé à instaurer une réconciliation globale, au Yémen, à Bahreïn et en Irak ; l’Arabie saoudite s’occupe des efforts dans ce sens », a-t-il prétendu.
Moqtada Sadr parle de la « bonne nouvelle » annoncée par Mohammed ben Salmane et de ses inquiétudes personnelles sur la situation humanitaire au Yémen, alors que l’aéroport de Sanaa reste toujours fermé malgré les demandes consécutives des Yéménites, juste parce que la coalition menée par Riyad ne permet pas sa réouverture.
Cette question met en danger la vie des centaines de patients ayant besoin d’aller à l’étranger pour recevoir les traitements médicaux.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que plus de 503 484 personnes sont atteintes de choléra au Yémen où 1 975 personnes, au moins, ont perdu la vie à cause de cette maladie, depuis le début avril.
Dans ce contexte, le site de la chaîne de télévision RT avait auparavant dévoilé dans un rapport le mécontentement de l’opinion publique saoudienne quant à la poursuite de l’agression contre le Yémen qu’elle considère comme une « guerre infertile ».
Le nombre de raids aériens au Yémen supérieur à l’an passé
Un rapport publié lundi par un organisme lié à l’ONU a affirmé que le nombre de frappes aériennes au Yémen à la mi-2017 a dépassé le nombre de frappes effectuées l’an passé dans ce pays en guerre.
Selon le « Protection Cluster Yemen », qui fait partie du réseau « Global Protection Cluster », dirigé par le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), la moyenne mensuelle du nombre de raids aériens en 2017 est presque trois fois supérieure à celle de 2016, rapporte l’AFP.
La coalition saoudo-US mène depuis mars 2015 des frappes meurtrières contre ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe.
Avec PressTV + Afp