Un responsable du Croissant-Rouge iranien vient d’annoncer que 100 tonnes d’aides humanitaires étaient prêtes à décoller de l’aéroport de Mehrabad à Téhéran en direction du Bangladesh, où elles seront remises aux musulmans rohingyas qui ont fui la campagne de répression des forces de sécurité du Myanmar.
Il s’agit précisément d’un paquet d’aide d’urgence comprenant de la nourriture, des produits d’hygiène, etc.
Selon le responsable du Croissant-Rouge iranien, Vahid Rahmati, la cargaison initiale de 400 tonnes a été renflouée après des échanges avec les autorités bangladaises et après le recensement des réels besoins des personnes déplacées, rapporte PressTV.
Toujours selon ce responsable du Croissant-Rouge iranien, « une équipe du Croissant-Rouge, dirigée par son PDG Mostafa Mohammadian, accompagnera sur place cette première cargaison. Cette équipe sera chargée de vérifier sur place la situation des musulmans rohingyas et de prévoir la quantité des aides iraniennes qui vont suivre. »
Le responsable de la communication du Croissant-Rouge iranien a quant à lui indiqué que des équipes de l’institution se joindront au second envoi.
Suu Kyi annule un déplacement à l’ONU
Sur un autre plan, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a annulé un déplacement à l’Assemblée générale des Nations unies alors que l’ONU a récemment affirmé que la minorité rohingya de Birmanie était victime d’un « nettoyage ethnique » et réunit son Conseil de sécurité mercredi sur ce dossier.
L’ex-dissidente et prix Nobel de la paix est sous le feu des critiques de la communauté internationale pour son silence sur la répression de cette minorité musulmane du pays, qui fuit à nouveau en masse la Birmanie.
D’après les derniers chiffres des Nations unies, plus de 370.000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh depuis fin août, pour fuir une campagne de répression de l’armée birmane et des extrémistes bouddhistes.
Et des milliers d’autres seraient toujours sur les routes.
Les réfugiés arrivent au Bangladesh épuisés, démunis, affamés, après des jours de marche sous la pluie. Autorités locales et organisations internationales peinent à prendre en charge cette marée humaine, d’une ampleur sans précédent pour ce conflit.
Le fleuve Naf, qui marque une frontière naturelle entre les deux pays, continue de charrier des cadavres: sept nouveaux corps, dont des enfants, ont été retrouvés échoués sur la rive mercredi par les autorités bangladaises. Certaines dépouilles portaient des traces de balles.
Depuis le début des troubles, près de 100 personnes ont péri noyées en tentant de passer au Bangladesh.
L’an dernier, à la tribune de cette Assemblée générale, la prix Nobel de la paix, qui dirige de facto le gouvernement birman depuis avril 2016, s’était engagée à soutenir les droits de la minorité musulmane.
Elle avait promis de « s’opposer fermement aux préjugés et à l’intolérance » et de promouvoir les droits de l’homme.
Source: Médias