L’hôpital militaire de terrain égyptien en cours de construction soulève bien des questions.
« Ce n’est pas un hôpital, c’est une sentinelle plantée au sein d’un quartier », a jeté un habitant du quartier Qasqas, situé à cheval entre la capitale Beyrouth et sa banlieue sud et où édifié le batiment.
Les premiers doutes ont été soulevés en raison de la persistance de l’Egypte à vouloir l’édifier dans le plus grand jardin public de la capitale. De même, ont été rejetés toutes les conditions courantes imposées dans ce genre de construction.
Les administrations et les instances concernées qui supervisent ce genre de projet ont aussi été écartées, dont le ministère de la santé, celui de la Défense, du fait qu’il est militaire, mais aussi l’ordre des médecins concerné par les équipes médicales et qui ne peut nullement poursuivre ses médecins en cas de bavures.
Le syndicat des pharmacies non plus ne peut y effectuer aucune mission de contrôle des médicaments qu’il prescrit, ni de leur date de limite ni de tout autre formalité.
D’anciens ministres libanais de la Défense ont soulevé la question de cet hôpital hors norme, et réclamé sa fermeture.
Il a été introduit au Liban au lendemain de la fin de la guerre israélienne contre le Liban en 20006, en même temps que d’autres hôpitaux similaires de campagne, saoudien et jordanien. Ces deux derniers ont été retirés, alors que lui est resté sur place.
Plus est-il qu’après avoir pendant longtemps opéré depuis l’enceinte de l’Université Arabe, dirigée par la Ligue arabe et contrôlé par le Caire, cette dernière a exigé la construction d’un nouveau bâtiment, dans le jardin public de Qasqas, le seul poumon d’oxygène de la capitale libanaise. Refusant catégoriquement toute autre suggestion d’emplacement.
Personne ne sait la nature des soins médicaux que cet hôpital égyptien prodigue, ni même les malades qu’il soigne. La crainte que certains d’entre eux ne soient issus d’incident liés au terrorisme ou au crime organisé plane fortement.
Dans une lettre adresse au == , le ministre de la défense actuel Yaacoub al-Sarraf assuré que « l’institution militaire n’a pas besoin de la présence d’un hôpital militaire de campagne égyptien au Liban vu qu’il ne lui est d’aucune utilité ». Il a aussi mis en garde contre les lacunes sécuritaires et sanitaires qui découlent de son action au Liban, « surtout qu’il ne fait l’objet d’aucune procédure de contrôle de la part des administrations et des instances concernées.
« Il n’est pas permis d’édifier un hôpital dans un Etat souverain sans permission. Et l’autorisation stipule qu’il se doit de respecter les conditions juridiques. Faute de quoi aucun médecin ou technicien médical ne peut y exercer sa profession et de plus la ville de Beyrouth n’a pas besoin d’un hôpital », a déploré le directeur général du ministère de la santé, D. Walid Ammar.
Mêmes les demandes faites par le ministre de la santé pour faire cesser les travaux de construction de cet hôpital jusqu’à l’obtention d’une autorisation en bonne et due forme ont été ignorées.
En effet, ceux qui couvrent son édification ne sont autres que les chantres du parti du courant du Futur, dont le ministre de l’intérieur et des municipalités Nouhad al-Machnouk, le gouverneur de la ville de Beyrouth, Ziad Chbib et le maire de Beyrouth Jamal Itani.
A chaque contestation, ils brandissent qu’il revient de droit aux mairies d’édifier des hôpitaux.
Autre élément aussi louche que tous les précédents : la municipalité de Beyrouth insiste pour le présenter comme étant un don de la part de l’Egypte alors qu’elle lui a accordé jusqu’à présent la somme généreuse d’un million et demi de dollars. Aussi suspecte est cette allégation de don égyptien que l’Egypte n’est pas en passe de faire des dons à n’importe qui, car elle en le plus besoin.
Traduit par notre site en résume du journal al-Akhbar.